Algérie - Revue de Presse


Dans le cadre étriqué des réformes, le président Bouteflika s?est énervé contre deux monstres publics, Sonatrach et Air Algérie. Pour le premier, on se demande un peu pourquoi puisque tout l?argent du pays vient de cette entreprise qui fait des trous dans le désert, y compris le propre salaire du Président. Pour Air Algérie, par contre, il y a de quoi s?emporter. Voilà un PDG qui s?appelle M. Benouis, immense gestionnaire, qui pratique des prix de navettes spatiales parce qu?il ne sait pas faire autre chose que pénaliser le client quand il ne sait pas comment payer ses milliers de travailleurs à ne rien faire d?autre que bloquer des places. Quand on sait que le prix du kilomètre aérien est, de loin, le plus cher du système solaire, c?est d?autant plus dommageable qu?une stupide loi antiéconomique oblige les (rares) compagnies à s?aligner sur les prix. En réalité, c?est tout le système qui est en cause, car il y a un point commun entre Air Algérie et Sonatrach : réservoirs d?emplois faciles, ces deux structures sont gérées par les puissances politiques qui nomment leurs dirigeants. Quand un wali, un général ou un ministre veut placer son fils, la belle-s?ur de sa tante ou simplement le berger allemand de son cousin, il appelle Sonatrach et Air Algérie sur les portables réservés à cet effet. L?effectif se gonfle de postes inutiles et la masse salariale explose. Pour Air Algérie, on augmente alors le prix du billet, indéfiniment, et cela se voit. Pour Sonatrach, par contre, le principe est le même, mais cela ne se voit pas. Au lieu de s?énerver, le Président devrait donc proposer à Sonatrach de payer les salaires d?Air Algérie et celui de M. Benouis de telle sorte que les prix des billets d?avion soient raisonnables. Comment sinon expliquer à une étudiante à Alger que, pour aller voir sa mère à Tamanrasset, il lui faut payer près de 30 000 DA ?



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