Si NicolasSarkozy est élu président, l'alliance Sonatrach-Gaz de France (GDF) devraitfigurer au coeur des relations franco-algériennes dans les prochains mois.Alger ne semble pas en effet convaincu par le deal proposé par le candidat dedroite: une alliance entre Sonatrach et GDF dans le domaine du gaz en échanged'une aide française à l'Algérie dans le domaine du nucléaire civil. Et pourcause: l'Algérie possède déjà deux réacteurs nucléaires et la coopération dans cedomaine avec ses principaux partenaires, les Chinois et les Russes, donne desrésultats satisfaisants. Pour les besoins futurs de l'Algérie en matière denucléaire, un accord avec la France n'est pas nécessaire. L'annonce faite parNicolas Sarkozy est certes spectaculaire et elle est loin de constituer uneoffre généreuse en échange de ce que l'Algérie pourrait offrir à la France viaune alliance entre Sonatrach et GDF.Dans ce contexte,une éventuelle coopération avec la France ne constitue donc pas une prioritépour les Algériens. En revanche, Alger souhaiterait mettre à profit cetteopportunité pour rééquilibrer la politique française dans la région du Maghreb.Aujourd'hui, du fait des relations amicales entre Mohammed VI et JacquesChirac, elle est largement favorable au Maroc. En plus de l'aide économique,Paris garantit les emprunts obligataires (dettes) lancés par le Royaume sur lesmarchés internationaux et lui accorde souvent des prêts à des tauxpréférentiels. Le Maroc capte également une part importante des crédits decoopération européens. Mais, aux yeuxdes Algériens, il y a pire: le soutien inconditionnel de Paris à Rabat sur letrès sensible dossier du Sahara Occidental qui empoisonne les relations entrel'Algérie et le Maroc depuis de nombreuses années. Depuis sa première électionà la tête de la France en 1995, Jacques Chirac a toujours soutenu les positionsdéfendues par le Maroc. Il va même jusqu'à user de toute son influence auprèsde partenaires occidentaux de la France pour les pousser à adopter despositions favorables à Rabat sur ce dossier. Ce qui a souvent irrité Alger. Laposition française serait même en partie à l'origine du report de la signaturedu Traité d'amitié entre la France et l'Algérie. Selon la Lettre de l'Expansion,« Alger met une condition préalable à tout rapprochement de sa compagnienationale Sonatrach avec Gaz de France dans le domaine gazier: que NicolasSarkozy rompe avec le soutien constant apporté par Jacques Chirac au Maroc dansle conflit du Sahara Occidental ». Nicolas Sarkozy n'aurait pas donné deréponse. Il pourrait fournir quelques indications sur sa position concernant cedossier dans quelques jours, à l'occasion de l'examen, en avril, du pland'autonomie proposé par Rabat par le Conseil de sécurité de l'ONU.
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Posté Le : 21/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : L'un De Nos Correspondants A Paris: Rabah Yanis
Source : www.lequotidien-oran.com