Algérie

Aller jusqu'au bout de son rêve




Aller jusqu'au bout de son rêve
De notre envoyée spéciale au Brésil :Badiâa AmarniIl est des destinations dans ce monde dont on rêve et qu'on croit inaccessibles pour une raison ou une autre. Le Brésil fait partie de ces destinations qui nous saisissent et nous invitent à la rêverie jusqu'au jour où le rêve devient une réalité. Notre voyage au pays de la samba pour accompagner l'équipe nationale de football n'était pas partie facile vu les milliers de kilomètres parcourus en l'espace de seulement 20 jours, mais l'on garde des souvenirs agréables qui resteront gravés à jamais dans nos mémoires. Des souvenirs hauts en couleurs comme l'était la Coupe du Monde 2014 pour laquelle de nombreux opérateurs, entre autres Ooredoo, Mobilis, et le Groupe Benamor se sont mobilisés pour permettre aux 2 000 supporters algériens d'être de la partie pour soutenir les Fennecs.Notre premier contact avec le Brésil s'est fait via Belo Horizonte au bout d'un voyage de 10 heures à bord de l'Airbus d'Air Algérie «Lala Setti» qui atterrit à 9h du matin heure locale, ce dimanche 16 juin 2014. Déjà notre regard fut attiré par les drapeaux brésiliens accrochés aux fenêtres des maisons et des balcons nous rappelant l'objet de notre visite, à savoir la Coupe du Monde. À peine après avoir pris possession de leurs chambres que les supporters de l'EN décorent, eux aussi, leurs fenêtres des drapeaux algériens qui flottent dans le ciel brésilien, terre du foot. Tout le monde parle de cette compétition planétaire et les habitants de «Belo» très chaleureux ont accueilli les Algériens à bras ouverts.Le jour du premier match des Fennecs, contre la Belgique, les Brésiliens se sont rendus nombreux au stade Mineirao pour y assister aux côtés des supporters algériens, alors qu'ils ne connaissaient pas encore l'Algérie, à notre très grande surprise.Les différentes personnes qui nous ont abordés disent ne pas connaître l'Algérie ni sa situation géographique. C'était étonnant pour nous de constater que les Brésiliens n'étaient pas aussi ouverts sur le monde.Fort heureusement que de nombreux citoyens rencontrés disent connaître notre pays, même s'ils se comptent sur les bouts des doigts.Ils ont même souhaité bonne chance à l'EN contre leur adversaire européen la Belgique.Un pays qui respire le footballÀ Belo Horizonte, il fait bon vivre en cette période de l'année qui coïncide avec le début de l'hiver au Brésil. Les températures sont clémentes et déambuler dans les rues et ruelles de cette ville est un pur plaisir, loin des préjugés que nous avions eu au tout début quand à la sécurité dans ce pays.Les informations relayées par certaines chaînes de télévisions étrangères ont fait que nous avons abordé notre voyage avec une certaine crainte jusqu'à ce qu'on soit sur place pour constater tout le contraire, du moins dans les grandes villes où nous nous sommes rendus pour assister aux matchs de l'équipe nationale. Un fait attirant dans cette région du Brésil c'est que même les animaux s'adonnent au foot. Devant les devantures des magasins à Belo Horizonte, une espèce d'animal ressemblant à un poisson joue au foot. Dans une bassine d'eau, les propriétaires des commerces les exposent aux yeux des curieux, notamment les touristes. Le problème de langue a fait que nous n'avons pas pu établir l'espèce de cet animal, nos tentatives de communiquer avec les commerçants sont restées vaines.Qu'à cela ne tienne, cela démontre que les Brésiliens respirent le football, et d'ailleurs des écrans géants sont implantés partout dans les placettes, les cafés, les restaurants de toutes les villes visitées à savoir Rio de Janeiro, Porto Alegre, Gramado, Curitiba et Comboriou. Toutes sont ornées des couleurs du Brésil, le jaune et le vert. Et même les vêtements portés par les citoyens sont aux couleurs brésiliennes, chose somme toute normale au pays du foot ! Et un autre fait saisissant à retenir c'est l'échange des drapeaux et des maillots entre Algériens et Brésiliens en guise d'amitié, mais surtout de souvenir à garder toute une vie. Au fur et à mesure que les matchs de l'Algérie se jouent, les Brésiliens apprennent à découvrir la culture algérienne et toute une nation à travers des supporters décidés à marquer ce Mondial et à faire connaître leur pays à tous.Le «One, Two Three, Viva l'Algérie !» a fait le tour du Brésil à tel point que les populations locales, surtout les fans de la balle ronde, se mêlent aux Algériens pour exécuter avec eux cette chanson fétiche qui a porté tant de chance aux Verts, depuis son adoption. Parfois, c'est les Brésiliens eux-mêmes qui l'entament et demandent aux supporters algériens de la reprendre ! Et c'était partout comme ça dans toutes les rues de Belo Horizonte, mais aussi de Porto Alegre, de Curitiba, de Gramado, de Comboriou.Une atmosphère de fête règne partout où l'on passe ! Les supporters algériens ont eux aussi eu soif de découvrir une nouvelle destination, une nouvelle culture et se sont payés des circuits touristiques (aucun n'étaient inclut dans l'organisation du Touring voyage Algérie). N'oubliant pas le motif de leur déplacement à savoir soutenir les Verts dans leurs compétitions, mais avides de découvertes ces mêmes supporters se sont organisés en groupes pour aller à Rio de Janeiro (cette ville n'était pas dans le programme des matchs) et visiter Cristo et la fameuse plage Copacabana. Un voyage de nuit qui durera 10 heures depuis Belo Horizonte. Une journée chargée qui n'a pas suffi pour faire le détour par le fameux stade Maracana que beaucoup ont rêvé de voir.Rio de Janeiro et la mythique plage CopacabanaMais la vue époustouflante depuis le Cristo qui domine la ville de Rio leur a suffi pour vivre un beau rêve, certes court mais réel. Il y avait bousculade ce jour au niveau de ce site, lieu de pèlerinage pour tous les touristes, à tel point qu'il fallait attendre avant de prendre une photo souvenir.L'affluence est beaucoup plus importante à cette période de l'année en raison de la Coupe du Monde 2014. Pour accéder à ce lieu qui vaut bien le détour, il faut prendre place dans l'un des petits fourgons qui assurent la navette jusqu'à mi-chemin avant d'en prendre un autre jusqu'à l'endroit, une façon d'assurer une certaine fluidité et contenir le flux des touristes qui ne cessent d'affluer. Arrivés sur place il faut encore emprunter des escaliers pour enfin parvenir à cette statue gigantesque, dont les bras ouverts vous souhaitent la bienvenue. Surplombant tout Rio de Janeiro, la vue est prenante. Le temps de quelques clichés souvenirs et voilà que le brouillard vient effacer d'un trait toute trace de cette statue et même le paysage en profondeur qui s'offre aux yeux. Fort heureusement, pour nous, ce phénomène s'est produit alors que nous redescendions les escaliers.De retour, nous faisons un crochet par la plage Copacabana très prisée par les touristes du monde entier. Et ils ont raison. Sa beauté peut rivaliser avec la plus belle des mariées. De loin déjà nous remarquons des eaux bleuâtres cristallines qui invitent à piquer une tête. Les drapeaux brésiliens ornent cette partie de l'Océan atlantique et les palmiers majestueux veillent sur cette plage paradisiaque longue de 4,5 Km. cette plage est tellement belle que les supporters, qui se sont transformés en touristes l'espace d'une journée, étaient très pressés de s'y rendre, mais la circulation en cette fin de journée freine et il faut prendre son mal en patience jusqu'à ce que le bus arrive à sa station. C'est tout à fait au bout de la plage que nous descendons. Fouler un sable fin et doré, le sentir sous ses pieds procure une sensation d'ivresse ! C'est surtout la propreté qui se sent à travers ce sable qui ne colle pas à la peau ! Les plus courageux ont plongé ! Nous les avons regardés avec un pincement au c?ur et cette volonté de faire autant, mais la saison ne s'y prête pas pour les plus frileux ! Nous nous contentons de marcher sur cette plage désertée en rêvant de revenir un jour pour plonger dans ses eaux en été. Nous remontons vers la ville qui grouille de monde, et nous longeons l'avenue Atlântica. Un écran géant est mis en place et les fous du foot suivaient de près les matchs.Les terrasses des cafés, et les restaurants accueillent les touristes après une longue journée passée sans doute à la découverte des lieux. Sous un grand chapiteau dressé par la Fifa, les visiteurs peuvent dénicher des souvenirs de la Coupe du Monde : tee-shirts, casquettes, sacs, shop etc. des articles qui portent la griffe Fifa Coupe du Monde.Gramado, une ville à l'européenne !Une visite courte de Rio de Janeiro et nous la quittons à contrec?ur pour regagner Belo Horizonte au bout de 10 heures de route avant de prendre le vol vers Sao Polo et regagner Gramado, prochaine escale des supporters pour le deuxième match des verts à Porto Alegre. Gramado une ville magnifique à l'architecture européenne, témoin du passage par là des Allemands et des Italiens. Les maisons construites en bois sont aussi belles les unes que les autres. On dirait des petits châteaux sortis droit d'une carte postale. Même les bâtiments ne sont pas aussi hauts que ceux de Belo Horizonte et de Rio de Janeiro.Gramado est connue pour son chocolat. D'ailleurs, une maison du chocolat y est construite où des dégustations sont faites. Différents circuits touristiques sont proposés aux touristes. Les supporters algériens ont opté pour le Gramado zoo, un espace grandiose où 1 200 espèces animales typiquement brésiliennes cohabitent dans une nature tropicale des plus belles. Du plus simple oiseau aux lions, pingouins en passant par les crocodiles, ce parc est simplement un délice à visiter. Avant d'y accéder, des informations et orientations sont fournies aux touristes par voie d'écran géant disposé dans une pièce aménagée à cet effet. L'une des orientations que nous retenons est l'interdiction d'utiliser le flash au risque d'exciter les animaux ! Finie cette ballade, le groupe de touristes algériens est invité à visiter un endroit encore plus beau : le Parc Gaucho. Les coutumes et l'histoire des cycles économiques Gaucho y sont représentées. Ustensiles de cuisine, tentes en pailles, peaux de vache, poterie autant de trésors à admirer renseignant sur l'histoire et les habitudes des habitants du sud du Brésil. Une culture grandiose préservée dans ce musée à ciel ouvert, car en plus des grandes salles d'expositions nous découvrons à l'extérieur des chevaux et leurs cavaliers, des vaches, et des chiens dedifférentes races. Des exhibitions de cavaliers ont été présentées aux visiteurs des lieux...S'il est une autre région du Brésil qui invite à la détente, la station balnéaire de Comboriou en est une. Dernière escale des supporters des Verts, cette ville parée de ses plus beaux atours aux couleurs brésiliennes nous a accueillis chaleureusement bien que le froid y sévissait. Malgré cela et entre les deux derniers matchs de l'Algérie, contre la Russie et l'Allemagne, les supporters ont encore mis la main à leur poche pour aller la découvrir.Comboriou ou la grande sensation du vide !Car, au-delà du shopping des derniers jours, il fallait découvrir cette ville où l'on a passé plus de temps qu'ailleurs. Et qu'y a-t-il de mieux qu'une plage au sable fin à admirer. Des ballades entres amis algériens et brésiliens et des parties de football les soirs après le diner étaient courantes.Pour mieux admirer la belle ville, il faut se rendre au Parc Unipraias non loin du centre-ville et emprunter le téléphérique jusqu'au sommet de la montagne. Ici, la vue panoramique sur Comboriou est à vous couper le souffle tellement la beauté est saisissante.Les immeubles hôtels et commerces qui longent la plage sont tous à vos pieds !En plus de cette carte postale mémorable, le visiteur peut s'offrir le loisir de se balader dans le jardin botanique renfermant des espèces faunistiques et floristiques rares.Les touristes, et avant de décider de se rendre au sommet, peuvent prendre place dans le bateau pirate pour une heure de ballade en mer. Deux pirates sont là pour vous assurer une animation digne des plus beaux contes. Ce jour-là, il y avait beaucoup d'enfants visiblement en excursion. Arrivés devant la petite ile de la plage, le bateau accoste et les fait descendre pour poursuivre leur découverte à pied ! Le bateau pirate libère vos sensations et vous permetd'admirer la beauté de Comboriou depuis la mer. Toute la côte s'offre à vos yeux dans une belle architecture moderne et attrayante par les couleurs adoptées pour différencier les différents quartiers.Les amoureux des grandes sensations, eux, peuvent s'adonner au plaisir de se projeter dans le vide depuis le point culminant de la montagne et jusqu'en bas presque au niveau de la plage.Le jeu est appelé Zip Rider. Beaucoup de supporters ont hésité à tenter cette expérience avant de découvrir le plaisir qu'elle procure au corps et à l'esprit. Se projeter ainsi dans le vide c'est se vider de l'intérieur, se départir de tout ce qui peut vous préoccuper ou vous faire mal. Et pour un instant on devient léger comme une plume, on croirait voler comme un oiseau au gré du vent qui souffle ! Une expérience à ne jamais rater si elle se présente à vous ! Laisser sa peur de côté un instant ne peut que vous procurer un grand soulagement pour la suite !Nous quittons Comboriou et le Brésil sur ce sentiment de n'avoir découvert qu'une infime partie d'un pays continent qui fascine et qui éblouit non seulement par ses paysages fantastiques, mais par sa culture, les couleurs de la Coupe du Monde et surtout la chaleur de ses habitants. Nous revenons avec des souvenirs plein la tête et l'espoir d'y retourner pour un plus long périple et une plus longue découverte !







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