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Ali Hamani, président de l'association des producteurs algériens de boissons (APAB)




Ali Hamani, président de l'association des producteurs algériens de boissons (APAB)
Liberté : En dépit de l'ACP signé entre notre pays et la Tunisie, des producteurs algériens, à l'instar de NCA-Rouiba, exportateurs vers ce pays voisin, font face à des obstacles fiscaux sur le marché tunisien. Ils sont obligés de s'acquitter d'une taxe dite de consommation de l'ordre de 25%. Les autorités tunisiennes tentent de convaincre que cette même taxe est imposée à tous les producteurs, étrangers et locaux. Or, il s'est avéré sur le terrain, qu'aucun producteur tunisien ne paye cette taxe. En tant que président de l'Apab, comment vivez-vous cette situation 'Ali Hamani : Il faut signaler qu'en plus de cet accord de libre-échange entre l'Algérie et la Tunisie, il y a l'accord Gzale. La Tunisie est libre de sa politique économique, mais elle doit respecter les accords signés et ne pas jouer sur les termes pour définir une taxe. Nous considérons que cette taxe est une taxe douanière déguisée. Elle est instaurée pour bloquer les importations des produits algériens au profit de leur production nationale. Il aurait fallu que les autorités tunisiennes informent leurs homologues algériennes pour que ces dernières ainsi que les exportateurs algériens concernés prennent leurs dispositions. Il faut noter aussi qu'une campagne de dénigrement des produits algériens est orchestrée en Tunisie en proférant des allégations de non-conformité et d'insalubrité qui sont totalement infondées et diffamatoires. Une même campagne avait déjà ciblé les produits algériens durant l'été 2011. Par ailleurs, je tiens à souligner que la société NCA-Rouiba bénéficie de toute la notoriété dans le secteur qui est le sien. Elle est détentrice des certifications ISO 9001, ISO 14001, ISO 22000 et ISO 26000.Les autorités algériennes ont-elles un rôle à jouer ' Si c'est le cas, comment doivent-elles réagir 'Oui les autorités algériennes doivent réagir à cette situation incompréhensible de la part d'un pays qui ne cesse d'être soutenu par le nôtre. L'Apab a déjà saisi par courrier les membres de la commission de négociation des accords de libre-échange concernant cette taxe et concernant aussi la campagne de dénigrement des produits algériens par leur presse. Nous considérons que cette campagne de presse touche aussi notre administration chargée du contrôle de qualité et celle des douanes. Notre position est claire vis-à-vis de cette taxe. Ou la Tunisie met fin à cette taxe déguisée pour les produits algériens, ou nous appliquons le principe de réciprocité pour les produits tunisiens importés par les opérateurs algériens.Aussi, certains produits algériens, une fois la frontière franchie, sont systématiquement reclassés, sinon déclassifiés. C'est le cas notamment des jus de fruits de NCA-Rouiba que les services douaniers tunisiens classent dans la catégorie 22.02, une catégorie réservée aux eaux fruitées, alors qu'ils sont classés par les Douanes algériennes dans la catégorie 20.09. Existe-t-il un moyen de réhabiliter ces produits 'Il faut rappeler qu'il existe une réglementation internationale en matière de classification ou de dénomination des produits et principalement pour les jus de fruits et les eaux fruitées.Nous invitons les concernés à s'approcher de l'Organisme international dénommé IFU (Fédération internationale des producteurs de jus de fruits). En ce qui concerne la détermination des positions tarifaires douanières, j'invite aussi ces derniers à prendre attache avec l'Organisation mondiale des douanes. C'est aussi dans ce cadre que les autorités algériennes doivent intervenir afin de faire cesser les agissements des services douaniers tunisiens qui portent préjudice aux exportations des produits algériens.NomAdresse email




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