Algérie - Sujets chauds

Algérie - PARTIS DE L’OPPOSITION: Vers le retour des alliances





L’opposition a-t-elle les capacités de passer outre l’échéance des dernières élections législatives qui ont eu raison de sa longue marche commune, et reprendre ainsi l’action collective à même d’imposer le fameux rapport de force favorable à une transition pacifique?

Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)

Benflis et Mokri qui appellent à des contacts bilatéraux puis multilatéraux entre partis de l’opposition voire avec les boycotteurs et les abstentionnistes, Hanoune qui se dit prête à discuter avec les partis patriotiques pour sortir de la crise que vit le pays, autant de signaux qui donnent à penser que l’opposition, certainement échaudée par les résultats des dernières élections législatives qui lui ont réservé une place «mineure» au sein de la Chambre basse du Parlement, est, cette fois-ci, disposée à aller plus loin qu’elle ne l’a fait dans l’action commune.

Une opposition qui, qu’elle soit issue du camp participationniste au dernier scrutin législatif ou celui l’ayant boycotté se cherche. Une quête que l’issue de ce rendez-vous électoral impose plus que jamais de par les riches enseignements qu’il faudra en tirer. Une sorte de bilan que chacun des partis a dû établir en solo avant d’opérer des «recoupements» en vue de sortir d’un audit commun à même d’indiquer la feuille de route à suivre.

C’est ce à quoi le président du parti des Avant-gardes des libertés appelle d’ailleurs. Pour Ali Benflis, la classe politique, qu’elle soit de l’allégeance ou de l’opposition, se doit de «tirer les leçons» du scrutin du 4 mai dernier qui a, selon lui, accouché d’une «nouvelle situation politique». Une œuvre qui prendra certes du temps, plaidant pour des «rencontres bilatérales et multilatérales au sein de l’opposition à l’effet de convenir d’une nouvelle feuille de route politique pour poursuivre l’objectif d’une transition démocratique apaisée et sereine».

Car, pour l’ancien chef de gouvernement, le 4 mai 2017 a consacré la «réappropriation de la citoyenneté» et la «volonté des Algériens d’être des artisans de la construction de leur destin». Ce qui lui a fait dire que désormais, «il y a eu un avant-4 mai 2017, il y aura un après-4 mai 2017 dont nul ne doute qu’il ne sera plus le même».

Le président du MSP a, de son côté, plaidé pour des contacts pas seulement avec les partis de l’opposition puisqu’il prévoit de prendre langue avec la grosse masse des boycotteurs et des abstentionnistes parmi les leaders d’opinions et autres organisations sociales et professionnelles ayant appelé à la bouderie des dernières élections législatives.

Pour sa part, la secrétaire générale du PT s’est dite disposée à entamer des discussions avec les partis politiques patriotiques afin de dégager les moyens de faire sortir le pays de la situation de crise.

«Le Parti des travailleurs est disposé à ouvrir des discussions avec les partis politiques patriotiques pour dégager ensemble les moyens de faire face aux dangers qui guettent le pays», a indiqué Louisa Hanoune à la clôture des travaux de la session ordinaire du comité central du PT, il y a quelques jours.

Une disponibilité qui «ne date pas d’aujourd’hui», tient à préciser Ramdhane Youcef Taazibt, puisque, affirme-t-il, «le PT s’est toujours montré disponible pour agir avec les forces politiques lorsqu’il s’agit de l’intérêt du pays à l’APN, nous l’avons montré lorsque nous avons contré avec les députés d’autres partis, les lois de finances 2016 et 2017».

M. K.




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