Alger : trois décès, 29 bâtisses effondrées et des glissements de terrain

Trois personnes sont mortes dans la wilaya d'Alger dans les intempéries qui se sont abattues sur la région depuis dimanche, a indiqué la cellule de crise de la wilaya d'Alger. Un enfant âgé de huit ans est décédé après son transfert, mardi après-midi, à l'hôpital Lamine Debbaghine (Bab El-Oued). L'enfant a été retiré des décombres d'un vieux mur, sis à la rue Nefissa dans les hauteurs de la commune de la Casbah. Un adolescent de 15 ans avait trouvé la mort, dimanche, à la suite de l'effondrement d'un mur de soutènement du fait d'un glissement de terrain au niveau de Bouzarréah, sur les hauteurs d'Alger. La troisième victime est une femme qui a également trouvé la mort, dimanche dans l'effondrement d'une vieille bâtisse à Raïs Hamidou. Des inondations ont été par ailleurs signalées au niveau de 200 habitations au Douar Tayeb Djeghali et Haouch Nouari (commune de Tassala El-Merdja) ainsi qu'au niveau de 40 autres habitations au Douar Ahmed Ben-Djillali (commune de Douera), selon un bilan de la Gendarmerie nationale qui a fait état de l'effondrement d'une habitation de fortune d'une cité de la commune de Bologhine, suite à un glissement de terrain, occasionnant des blessures diverses à un enfant. Une fillette de 7 ans a été emportée par les crues au Douar Melala (commune de Chéraga), a déploré encore la même source qui a, toutefois, assuré qu'»elle a été secourue par des riverains». Plusieurs artères des communes de Douera, Birtouta, Zeralda et Rouiba ont, également, été inondées. Les routes nationales reliant Alger et Blida, au centre-ville de Birtouta, et celle reliant Béni-Messous et Bouzaréah au lieu-dit Ghamdi, demeurent toujours coupées à la circulation. La route nationale reliant Aïn Benian et Staouéli, à hauteur du pont de Oued Béni-Messous, est coupée également à cause de l'effondrement, dimanche, dudit pont. 29 cas d'effondrement total de vieilles bâtisses et de murs outre 33 autres menaçant ruine et 29 cas de glissements de terrain ont été également enregistrés, ajoute la cellule de crise. 13 cellules de crise comptant des représentants de la Protection civile, de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales ainsi que des services techniques ont été mises en place dans toutes les circonscriptions administratives de la wilaya sous la supervision du wali d'Alger, rappelle-t-on. De longs embouteillages ont marqué la circulation routière durant la matinée d'hier sur plusieurs axes routiers et chemins menant vers l'Est de la capitale, causés, notamment, par des flaques d'eau sur les chaussées, engendrées par les fortes précipitations observées depuis samedi, a constaté mercredi l'APS. Une virée dans certains points à l'Est d'Alger, entamée par la commune d'El-Harrach, a permis de relever que la circulation demeure difficile en raison de l'état défectueux des routes, dont la majorité sont dépourvues de trottoirs. Des commerçants qui ont repris leurs activités quotidiennes «après avoir traversé une période de perturbations provoquée par les intempéries», étaient à pied d'oeuvre pour dégager la boue mêlée aux objets charriés par les eaux devant leurs locaux. A Bordj El-Kiffan, où flaques d'eau et bouchons ponctuaient l'ensemble des quartiers et artères, des riverains se sont organisés pour déboucher les avaloires et évacuer les eaux. «Nous sommes obligés de nous organiser seuls pour améliorer cette situation, dont personne ne semble être concerné», ont-ils indiqué à l'APS, déplorant notamment «l'indifférence des collectivités locales». Des habitants du site Ali Amrane II de la commune de Bordj El-Kiffan ont, pour leur part, affirmé que les fortes pluies qui se sont abattues depuis la nuit de samedi, n'ont pas causé de dégâts matériels importants, en dehors de «quelques infiltrations d'eau à l'intérieur des chalets». Pour la région d'El-Hamiz, connue par une intense activité commerciale, des citoyens ont affirmé que les chutes de pluie et la boue ont été à l'origine de «plusieurs perturbations ayant gêné les déplacements». Selon un responsable de la cellule de crise de la wilaya d'Alger, il a été enregistré 378 inondations au niveau des maisons et des rues de la capitale depuis la chute des pluies diluviennes qui ont atteint 150 mm.