Algérie

Ajournements répétitifs de la distribution des 600 licences taxi


Les propositions de l’UGCAA Promise pour le 5 juin de l’année en cours, la distribution des 600 licences de taxi, a été, une fois encore, reportée à une date ultérieure, sans autre précision. Face à ces ajournements que rien ne semble justifier, les taxieurs au chô-mage ont réagi via leur syndicat, la section taxi de l’Union générale des commerçants et artisans algériens de la wilaya d’Oran. A ce propos, M. Kandsi Djilali, secrétaire général de cette section déclare «Cela fait des mois que les pouvoirs publics, par le biais de la commission technique de wilaya, nous font languir. Au fur et à mesure que le temps passe, les 600 licences en instance de distribution font jaser les gens. Parmi ces derniers, il y a les 400 anciens taxis qui attendent depuis des lustres ainsi que ceux qui viennent de recevoir leurs diplômes. Je pense que le meilleur moyen de répondre aux médisances est la transparence et la célérité», assure le représentant syndical des taxis affiliés à l’UGCAA. Selon certaines indiscrétions, les licences dont il s’agit seront distribuées par tranches et selon l’ordre chronologique du dépôt des dossiers. Interpellé à ce sujet, M. Kandsi déclare que «Pour plus d’équité, il faudra que les dossiers des nouveaux diplômés soient confiés à une commission de wilaya qui les étudiera au cas par cas. Au cas où les 600 licences s’avèrent insuffisantes, pour satisfaire l’ensemble des postulants, il faudra penser à délivrer des cartes d’artisans taxis, dotées d’un numéro d’agrément. Cette opération, si jamais elle venait à être retenue, devrait être confiée au Trésor. De la sorte, les jeunes diplômés auront la possibilité d’exercer. En contrepartie de cette carte, les jeunes devront payer au Trésor public un forfait dont le montant ne saurait dépasser les 2000 dinars par trimestre. Ainsi, j’estime que les droits des jeunes et ceux des moudjahidin seront mieux préservés» déclare notre interlocuteur. Selon ce responsable, parmi les autres problèmes auxquels sont confrontés les taxis, il y a l’absence criarde d’aires de stationnement. A ce sujet, il confie que «Pour régler, une fois pour toutes ce problème, la commission de la circulation de wilaya devrait réhabiliter les anciennes stations taxis et en créer d’autres, là où le besoin s’en fera sentir. Pour mieux maîtriser la situation et éviter la confusion, les aires de stationnement devraient être spécialisées, c’est-à-dire qu’il faudra distinguer celles destinées aux taxis affectés au transport urbain de celles réservées au transport intercommunal» déclare M. Kandsi Djilali. Parlant de la relation des taxis avec le fisc, le secrétaire général de la section syndicale Taxis de l’UGCAA d’Oran rappelle que le contentieux dure depuis 1992 et que rien n’indique qu’il sera réglé dans un avenir prévisible. «Pour préserver les intérêts des uns et des autres, il faudra bien qu’un jour l’Administration du fisc accepte de s’asseoir à la même table que les taxis et négocie avec leurs représentants l’établissement d’un échéancier. Nous sommes disposés à étudier dans quelles mesures nos adhérents pourraient payer un forfait trimestriel dont le montant devra osciller entre 2000 et 2500 dinars». Abordant le volet couverture sociale, notre interlocuteur préconise le versement échelonné des cotisations au titre des 5 dernières années. De la sorte, l’organe assureur fera rentrer de l’argent et les taxis auront un parapluie qui les protégera contre les risques». D’autre part, de plus en plus de taxis s’étant plaint des personnels de la fourrière municipale auxquels ils reprochent la disparition de pièces de valeur de leurs véhicules, la section syndicale UGCAA des taxis d’Oran estime «Que les pouvoirs publics, la municipalité d’Oran en tête, devraient veiller à ce que la sécurité des véhicules mis en fourrière soit assurée et que personne ne s’en approche ou les désosse. Il y va de la crédibilité de la municipalité ainsi que de celle de ses personnels». La formation, la mise à niveau et le recyclage des taxis étant devenus des nécessités, on estime, à l’UGCAA, qu’il y a lieu de permaniser les gens de la corporation et jeunes diplômés qui répondent aux critères. Enfin, s’exprimant sur les prix des carburants, notre interlocuteur estime que, pour assurer de meilleures prestations aux usagers et encourager les gens de cette importante corporation, l’Etat devrait leur apporter un soutien. A cette fin, il y aurait lieu de voir dans quelles mesures soutenir le prix des carburants et lubrifiants les plus couramment utilisés par les taxis. Pour rappel, la section syndicale UGCAA Taxis d’Oran revendique quelque 2500 adhérents. Concernant ses relations avec la direction des transports et la wilaya, M. Kandsi les qualifie de bonnes. A propos du multisyndicalisme, il tend la main aux autres organisations qu’il invite à privilégier le dialogue pour régler les conflits socioprofessionnels. Nemili M.
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