Algérie

Aïn Témouchent Quelle politique pour réduire le commerce informel ?




La quasi-totalité de l'activité commerciale dans la wilaya d'Aïn Témouchent est exercée par le secteur privé, un fait mis en exergue par la DCP dans les conclusions de son dernier rapport datant de novembre 2007. La concentration est focalisée surtout «dans la distribution et la commercialisation des biens et services». Ainsi explique-t-on, sur «les 15.929 opérateurs économiques inscrits au registre de commerce, on distingue 2.361 petits commerçants qui constituent le réseau d'approvisionnement». En général, ce monde de petits commerçants qui représente un taux de 15 % est contrôlé régulièrement par les services habilités et essaie tant bien que mal, de respecter la réglementation en vigueur. Mais en face des opérateurs économiques inscrits au registre de commerce il existe un nombre plus important qui n'exerce que le commerce informel. L'observateur avéré n'éprouve point de difficultés pour connaître l'étendue du commerce informel qui foisonne partout et prend des proportions fort inquiétantes. Les souks hebdomadaires, les aires libres squattées à longueur de journées, les placettes publiques, les accotements des rues, les alentours des marchés ouverts sont autant de lieux de fréquentation de commerces informels face auxquels personne n'est en mesure de faire quoique ce soit. Le plus inquiétant aussi est que les produits étalés n'importe comment ne sont pas contrôlés et souvent on ne trouve aucune traçabilité permettant de reconnaître le minimum de renseignement sur ces produits. Il y va de la santé publique qu'il faut coûte que coûte protéger. Les exemples ne manquent pas. Le cas du sel sans iode est un échantillon parmi tant d'autres. La situation des approvisionnements se «traduit par une large disponibilité des produits de large consommation» et les stocks existants peuvent assurer «une couverture en produits de base pendant 15 à 24 jours». Mais cela n'a pas été suivi de commentaire relatif à des hausses répétitives de denrées alimentaires de base telles que la farine, la semoule, le café, les légumes secs, l'huile, le lait en poudre... Est-ce une actualisation temporaire en prévision d'une autre augmentation qui se fera indubitablement avec l'application de la nouvelle grille de salaire dès janvier 2008 ? L'inflation a atteint son maximum et l'érosion du pouvoir d'achat aussi; et la situation cacherait-elle un lendemain aux prévisions incertaines ? Les spéculateurs n'écartent aucune éventualité. En cette saison hivernale, la DCP entend orienter les contrôles vers les activités de vente en gros de produits agricoles notamment le fardage de fruits et légumes et la qualité des légumes secs, ces actions auront certainement plus d'impact quand le consommateur y contribue.


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