Algérie

Aïn Témouchent : La filière oléicole en bute à la BADR



A chaque période coïncidant avec la cueillette des olives, il se trouve l?une ou l?autre, ou toutes, des nouvelles huileries créées par le biais du soutien de l?Etat, confrontées à l?écueil de la libération des vitaux crédits d?exploitation. Cette fois, c?est le gérant de l?EURL « Olive du soleil », la plus importante entreprise de confiserie-huilerie du Témouchentois, qui est venu nous alerter sur la façon dont la BADR est en train de le mener à la faillite. « Olive du soleil », qui représente un investissement de 40 millions de DA, entre immeuble et équipements, dispose d?une capacité de trituration de 16q à l?heure. Son début d?exploitation s?est fait en 2005. La première année, sa demande de crédit de campagne est demeurée lettre morte. Le crédit pour 2006 lui a été accordé avec un retard tel qu?il ne lui a été possible d?acheter que les restes de la campagne et à un prix prohibitif, ce qui ne lui a pas permis d?utiliser en totalité le crédit obtenu. Pour 2007, son gérant a introduit sa demande depuis le 3 juillet auprès de l?agence de Hammam Bou Hadjar. Elle arrive le 14 septembre à Témouchent, à la GRE BADR d?où elle est transmise sur la DFA BADR d?Alger. La cueillette des olives débute sans aucun signe de la banque. Le gérant fait alors le déplacement à Alger, le 21 octobre, pour expliquer l?urgence de la situation. On lui apprend que son dossier est « clean » mais qu?il appartient au directeur de la DFA de réunir la commission devant statuer. Faillite Aussi, fort du principe que le traitement des dossiers de campagne est prioritaire, il demande audience au directeur en question. Il n?est pas reçu. Il l?attend dans un couloir mais il n?obtient rien du bref contact qu?il impose à son interlocuteur. N?en pouvant plus d?attendre, il adresse, le 31 octobre, un courrier au PDG qui, à ce jour, garde le silence. Alors, du coup, les observations et les questions de l?investisseur pleuvent : « Si je ne travaille pas, comment vais-je pouvoir dégager une plus value et honorer ainsi ma dette du crédit d?investissement consenti par la BADR ? Parce qu?il faut que je vous explique que si je ne devais pas verser la plus value réalisée, je n?aurais à la limite pas besoin de solliciter un crédit de campagne. Mais même dans ce cas, cela n?empêche pas toujours une entreprise d?en demander. Dans mon cas, comme dans celui des autres huileries de la wilaya, nous ne pouvons nous adresser à un autre bailleur de fonds puisque les biens que nous serions tenus de présenter comme garantie sont déjà hypothéqués au profit de la BADR. Finalement, que cherche la BADR ? Ma faillite ? Est-ce la meilleure manière pour elle de se faire rembourser ? Et puis, dans tout cela, que devient la politique de relance économique ? »
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