Algérie - A la une


Aïn Témouchent
Il ne passe pas de semaine sans qu'une inspection vienne effectuer des contrôles. Le directeur que nous avons cherché à contacter, hier, pour de plus amples informations était sorti avec une équipe d'inspecteurs régionaux venus pour une autre enquête.Rencontré, un agent explose : «le plus grave dans l'affaire, c'est que tous les branle-bas à répétition que nous subissons ont pour point de départ des lettres anonymes. Or, tout un chacun en connaît l'auteur ! Le plus terrible, c'est que les vérificateurs vous traitent avec un tel mépris qu'on se dit que le grabuge recherché par le dénonciateur ne va pas tarder à se produire».On se rappelle, il y a près d'un trimestre, entre autres accusations, le secrétaire de la section syndicale avait avancé qu'un «trou» dans la caisse à la poste de Terga aurait été comblé par une quête à la mosquée de la localité. Le communiqué n'avait entrainé aucune plainte et aucune enquête policière ou judiciaire n'avait confirmé ou infirmé publiquement les allégations soutenues. Quant à l'affaire du détournement des 106 millions à l'origine de la situation actuelle, elle a eu pour point de départ une vérification opérée à l'initiative du directeur de l'unité suite à la plainte verbale d'un client. Ce dernier avait constaté que ses avoirs avaient fondu. Il les avait constitués sur la durée pour réunir la somme nécessaire pour payer une opération des yeux en Espagne.Le malheureux perdait la vue des suites de son diabète. Il n'a pas déposé plainte, le coupable lui ayant en partie remboursé son argent. Il n'a d'ailleurs aucune chance de récupérer le reste si l'indélicat guichetier allait en prison.En fait de guichetier, il s'agit d'une dame. Et ce qui a fait que l'affaire a défrayé la chronique locale, c'est que la coupable jouissait de l'estime des usagers de la poste. Sa célérité dans l'exécution des opérations postales faisait que la clientèle déposait en masse ses chèques à son niveau même lorsque les guichets voisins n'étaient pas encombrés.La surprise a été d'autant plus grande que c'est une personne qui n'était nullement dans le besoin, son époux et sa famille, respectables au demeurant, vivant dans l'aisance. Personne ne connait le mobile de son fol agissement. Toujours est-il qu'elle a agi en tentant de gommer sa trace en usant d'un gribouillage ne rappelant pas son écriture.Quant au détournement, d'un montant exact de 1,0674 million de DA, il a été effectué au moyen de 26 opérations étalées sur une période d'une année, depuis septembre 2013 à août 2014. Les retraits étaient opérés au moyen de chèques de secours sur lesquels elle portait de faux numéros de cartes d'identité. Elle jouissait de la confiance de son chef hiérarchique direct au point qu'il n'avait pas vérifié l'existence d'une photocopie de carte d'identité devant accompagner obligatoirement un chèque de secours.En attendant le procès, l'instruction a placé la guichetière sous contrôle judiciaire.


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