Algérie

Agriculture - Aïn Témouchent



12 000 ha à l?abandon ! Malgré les notables réussites que le secteur de l?agriculture a réalisées à Aïn Témouchent depuis la mise en ?uvre du PNDA, il reste lesté de quelques sérieuses insuffisances. Ainsi, le soutien du FNDRA, qui a atteint 4 096 705 325 DA, n?a concerné que 3 720 exploitations sur les 7 827 existantes. Pour l?essentiel, ce sont les mésententes entre les membres des EAC qui sont en cause alors que, pour ce qui est des terres privées, leurs exploitants avaient été longtemps déclarés inéligibles au soutien du fait d?une application trop restrictive des textes relatifs à l?attribution de carte de fellah. Par ailleurs, il ressort que 12 000 ha de terres agricoles publiques concédées en droit de jouissance ne sont pas exploités par leurs attributaires. C?est l?information principale qui s?est dégagée d?un point de presse consacré à l?agriculture. En effet, ces terres à l?abandon constituent tout de même près du 1/10e de la surface agricole utile des EAC/EAI de la wilaya (143 648 ha). Mais, à faire une rétrospective de ce qui été communiqué auparavant sur le secteur, on s?aperçoit qu?il a déjà été question de ces mêmes superficies en 2002, mais, curieusement, en terme de terres incultes à valoriser et à attribuer par le biais de la concession agricole (El Watan du 10/11/2002). A cet égard, une opération de recensement de ces parcelles dites alors incultes, opération entamée en décembre 2001, avait permis d?identifier une superficie totale de 10 232 ha répartie en 83 blocs à travers 21 communes de la wilaya. Les listes de ces parcelles avaient été communiquées à l?UNPA et à la Chambre de l?agriculture afin qu?elles sensibilisent les attributaires des EAC/EAI concernées quant à l?intérêt de ce projet, cela de façon à les amener à se dessaisir à l?amiable des terres non travaillées. Il s?avère au jour d?aujourd?hui que tous les attributaires ont refusé d?adhérer à l?opération. De la sorte, ces derniers, plutôt que de les exploiter, en usent à titre spéculatif puisqu?elles constituent une rente substantielle par le biais de leur location aux éleveurs qui les utilisent pour le pacage. Contre cet état de fait, l?administration est impuissante puisque la déchéance d?un attributaire de son droit de jouissance, telle que prévue par la loi 89/17, est quasiment impossible à mettre en ?uvre. Un nombre réduit de tailleurs à l?origine du retard La seconde information en importance, lors du point de presse, a trait au fait que, sur les 16 000 ha de nouvelles plantations de vignoble réalisées de 2001 à 2004, il n?y en a eu que 5 000 de greffés à ce jour. Si l?on déduit les plants mis en terre lors de la campagne 2004, il y a en conséquence 9 000 ha qui accusent un retard pour le greffage, ce qui constitue un manque à gagner pour les agriculteurs, un manque qui les met en porte-à-faux avec leurs engagements auprès des banques pour ce qui est du remboursement de leurs crédits. Selon le DSA, la cause de ce retard est imputable au nombre réduit de tailleurs ainsi qu?au refus de ces derniers d?accepter le paiement de leurs services après que l?agriculteur se fut fait verser sa subvention après précisément un constat du service fait. La difficulté de l?affaire réside dans le fait que ce constat ne peut se faire qu?après un délai de plusieurs mois. En outre, concernant le greffage du raisin de table, le DSA a indiqué que le ministre de l?Agriculture n?a pas donné suite à la demande qui lui a été faite l?été dernier de subventionner cette opération au même titre que le greffage du raisin de cuve. Enfin, dernière information d?importance, il a été question du ver blanc qui infeste depuis deux décennies des terres céréalières d?Oran, de Tlemcen, de Sidi Bel Abbès et de Aïn Témouchent. 470 ha sont concernés, soit 370 sur la M?léta et 100 dans la daïra d?Aïn Kihel. Aussi, lors d?une réunion de coordination, les quatre wilayas ont soumis au ministère de l?Agriculture une recommandation tendant à qualifier de fléau l?infestation par le ver blanc. A cet égard, il y a lieu de savoir qu?il est accordé un soutien de l?Etat de l?ordre de seulement 1 500 DA pour le traitement d?un hectare alors que celui-ci revient en fait à 50 000 DA.



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