Affectés dans des hôpitaux à Mila

Comment se fait-il que des cadres de l'Etat soient humiliés de la sorte», a déclaré R.B., médecin spécialiste en chirurgie générale à l'établissement public hospitalier (EPH) d'Oued Athmenia dans la wilaya de Mila.Ce dernier et d'autres médecins spécialistes des autres EPH dans la wilaya de Mila, dénoncent ce qu'ils appellent «un abus administratif» de la part de la direction de la santé de Mila. Selon leurs propos, tout a commencé au mois de février dernier, quand ils ont été informés de leur affectation à l'EPH Meghlaoui au centre-ville de Mila.Selon eux, cette mesure a été décidée à l'improviste, sans durée précise. Ils ont été affectés vers un établissement qu'ils n'ont pas choisi initialement. Nos interlocuteurs expliquent que ce transfert a été fait sans qu'ils ne soient informés et sans même leur consentement. «C'est pourquoi nous avons refusé de céder à une telle décision.Nous étions affectés dans l'EPH des Frères Boukhchem à Oued Athmenia et à Chelghoum Laid selon un classement et par ordre de mérite, suite à la plénière organisée au ministère de la Santé. Il nous semble que cette mesure est illégale», ont-ils noté. «Nous avons choisi l'EPH qui nous convenait pour notre service civil et en raison de la proximité avec notre domicile à Constantine et puis nous avons des familles et des parents à charge, alors qu'il y a des médecins à Mila qui peuvent être affectés vers ces EPH», ont-ils ajouté, précisant que toutes les démarches auprès de la DSP de Mila n'ont pas abouti. «Le DSP a expliqué qu'il s'agissait d'une note ministérielle, mais quand nous avons saisi la tutelle, le chef de cabinet du ministère a tout nié. Actuellement nous nous retrouvons sans travail et sans salaire depuis 4 mois», ont-ils fulminé.Contacté à ce propos, le Dr Mohieddine Teber, DSP de la wilaya de Mila a nié toutes les déclarations des médecins spécialistes en disant ceci : «C'est une instruction ministérielle. Il ne s'agit pas d'un détachement, c'est une mise en position d'activité.Il y a une surcharge à l'hôpital Meghlaoui et un manque de médecins spécialistes. J'ai voulu assurer un équilibre concernant l'affectation des spécialistes, et j'ai expliqué que cette mesure est temporaire, dès qu'il y aura d'autres médecins, les concernés rejoindront leurs postes. Le malade est pénalisé, et ces médecins pensent à leur intérêt personnel ».