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Affecté par l'activité sismique et le manque d'entretien, le vieux bât



Affecté par l'activité sismique et le manque d'entretien, le vieux bât
Kamel AmgharDans une déclaration publique pour calmer les esprits, le wali avait tenu à rassurer, en premier, les citadins de la haute-ville. «Une première liste de 195 pré-bénéficiaires, présentée par les services de la daïra, accorde la priorité aux 77 familles dont les habitations sont classées au rouge après les derniers séismes», a-t-il indiqué, en soulignant que les pré-affectations seront remises aux concernés avant la fin du mois en cours. L'arrivée de la saison hivernale inquiète sérieusement les résidents de la ville coloniale dont les centaines de bâtisses, lézardées par les séismes, sont régulièrement inondées par les infiltrations des eaux de pluie. Depuis des années déjà, les habitants de l'ancien centre-ville réclament leur relogement en urgence pour échapper aux affres de l'humidité et de la promiscuité ainsi que le risque d'effondrement. Afin de faire le point sur la situation, les pouvoirs publics, à travers la direction de l'urbanisme, avaient mobilisé une enveloppe de 24 millions de dinars pour expertiser le pâté le plus exposé à l'intérieur du secteur sauvegardé de la vieille ville, et qui s'étale sur une superficie globale de 70 hectares. L'étude, confiée à l'agence locale du Centre de contrôle technique des constructions (CTC-Est), a été présentée à la mi-octobre dernier en présence des autorités locales et des acteurs de la société civile. En tout, 1 509 bâtisses ont été étudiées. 77 constructions sont classées au rouge (à démolir) alors que le reste nécessite, en général, de lourdes opérations de réhabilitation. Les techniciens du CTC ont, à l'occasion, dressé un inventaire précis, conforté par une série de photos numérisées pour mieux étayer chaque situation. «Cet état des lieux permettra par la suite la prise de mesures appropriées visant soit à préserver le bâti existant à travers des actions deréhabilitation, de confortement ou de réparation, soit à démolir celui qui ne peut pas être préservé», explique Meziani Khaled, chef d'agence CTC de Béjaïa. Un précieux outil de travail qui servira de référence pour d'éventuelles opérations de restauration qui seront engagées à l'avenir. Cependant, ce problème d'«usure» du vieux bâti ne se pose pas uniquement au chef-lieu, mais concerne toutes les anciennes villes de la wilaya. Faute d'entretien régulier du tissu urbain, les mêmes préoccupations se posent aussi à Akbou, Sidi Aïch, El Kseur ou Kherrata. À chaque fois, des citoyens, aux quatre coins de la wilaya, sollicitent les autorités sur cet épineux problème de l'ancien bâti. Fin 2012, une première enveloppe de 40 milliards de centimes avait étémobilisée dans le cadre de la taxe d'habitation pour des réparations ponctuelles dans les vieilles cités de Béjaïa et d'Akbou. L'opération derénovation, prise en charge par l'Opgi, comprenait l'entretien des caves, lerenouvellement de l'étanchéité des toitures et le ravalement des façades. Une goutte d'eau dans un océan.K. A.


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