Algérie

Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris



L?ancien président français Jacques Chirac mis en examen C?est la première fois qu?un ancien président de la République française est ainsi mis en cause par la justice. Des « indices graves et concordants » pèsent sur lui dans cette affaire d?emplois de complaisance au profit de membres du RPR. Six mois après son départ du pouvoir, l?ancien président français Jacques Chirac a été inculpé hier pour « détournement de fonds » dans une affaire remontant à l?époque où il était le puissant maire de Paris, une décision sans précédent en France. En effet, M. Chirac, 74 ans, a été mis en examen hier dans une affaire d?emplois fictifs au profit de chargés de mission de la mairie de Paris qu?il dirigeait de 1977 à 1995, a annoncé son avocat. C?est la première fois qu?un ancien président de la République française est ainsi mis en cause par la justice. Selon l?avocat de l?ancien chef de l?Etat français, maître Jean Veil, la juge Xavière Simeoni, qui a mis en examen le président Chirac, considère que des « indices graves et concordants » pèsent sur lui dans cette affaire d?emplois de complaisance au profit de membres du RPR, l?ancêtre du parti politique de droite UMP, payés par son cabinet alors qu?il était maire de Paris avant 1995. Il s?agit d?une affaire instruite depuis 1999, les enquêteurs considérant que certains emplois rémunérés par la mairie de Paris étaient totalement fictifs. Selon l?APS, qui a rapporté l?information, une vingtaine de personnes sont soupçonnées par la justice d?avoir attribué ces emplois litigieux ou d?en avoir bénéficié dans les années 1980 et 1990. Parmi eux, cinq ex-directeurs de cabinet de la mairie de Paris sont déjà mis en examen, notamment pour « détournement de fonds publics ». Dans une tribune rédigée dans le journal Le Monde, Jacques Chirac a souhaité « rétablir la vérité » sur les emplois fictifs, déplorant « tant de choses inexactes, souvent caricaturales, parfois outrancières, qui ont été dites sur ce sujet ». Evoquant ses contraintes et servitudes en tant que maire, Premier ministre et président du RPR, il a dit avoir jugé nécessaire de s?appuyer sur « le dynamisme et la compétence des élus, des fonctionnaires de la ville et de mes collaborateurs directs, parmi lesquels les chargés de mission ». Pour ainsi légitimer ces recrutements, il a rappelé que « les lois Defferre de décentralisation de 1982-1984 ont considérablement accru les compétences des élus locaux et, pour les mettre en mesure d?agir davantage, plus vite et mieux, ont consacré l?existence de collaborateurs de cabinet, avec la volonté délibérée et manifeste de laisser aux maires une grande latitude tant dans leur recrutement que dans la définition de leur emploi ». « Je me suis entouré pour cela d?équipes compétentes et animées d?un exemplaire esprit républicain », a-t-il poursuivi, assurant que « jamais il n?y a eu d?enrichissement personnel » et que « sur les 40 000 agents de la ville de Paris, il ne s?agit que d?une vingtaine de contrats qui sont contestés ». A rappeler que M. Chirac a perdu le 17 juin dernier l?immunité liée à sa fonction présidentielle pour retrouver un statut de justiciable ordinaire. Depuis, l?épée de Damoclès des « affaires » pesait sur l?ex-président qui s?est montré discret depuis sa retraite et siège de droit parmi les « sages » du Conseil constitutionnel en tant qu?ex-président. M. Chirac, qui aurait traversé un moment de dépression après son départ du pouvoir, selon des médias, prépare le lancement d?une fondation consacrée à l?environnement et au développement.
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