Algérie

Activité de capital investissement



Une alternative aux modes de financements classiques Développée sous d?autres cieux, y compris sur les marchés des pays voisins, l?activité de capital investissement comme source additionnelle de financement de l?économie demeure encore à l?état de projet sur le marché algérien. Le capital investissement dans ses diverses déclinaisons consiste en une activité financière à travers laquelle un investisseur potentiel peut opérer une prise de participation pour une durée déterminée dans le capital d?une société ayant des besoins en capitaux propres. Aussi, le capital investisseur cible particulièrement le segment de la petite et moyenne entreprise (PME), où les opérateurs trouvent souvent du mal à collecter de l?argent frais via les modes de financement classiques. Dans cet ordre d?idées, la mise en place d?un cadre juridique pour l?exercice de l?activité de capital investissement en Algérie est conçue comme une démarche visant à développer, à terme, des source additionnelles de financement de l?activité économique, outre les financements bancaires et budgétaires classiques. En vigueur depuis fin juin 2006, la loi définissant les conditions d?exercice de l?activité de capital investissement en Algérie demeure toutefois sans effet, en l?absence des nécessaires textes d?application. Des textes qui devraient cependant être finalisés très prochainement, s?il l?on s?en tient aux déclarations de la ministre déléguée à la Réforme financière, Fatiha Mentouri. Intervenant mercredi dernier à Alger lors d?une rencontre autour du capital investissement, la ministre a en effet affirmé que la réglementation devant régir cette nouvelle activité est actuellement ??en voie de finalisation??. Ceci étant, au-delà des lenteurs observées quant à la mise en place du cadre réglementaire y afférent, l?activité de capital investissement en Algérie verra son développement dépendre avant tout de l?implication effective des acteurs la sphère économique et financière. De l?avis de certains observateurs, l?on doit s?attendre à ce que ce nouveau marché soit surtout animé par des intervenants étrangers -dont des sociétés tunisiennes et marocaines- mieux outiller en termes de savoir-faire. D?aucuns évoquent également les contraintes inhérentes aux caractère familial des PME privées algériennes, les rendant parfois réfractaires aux opérations d?ouverture de capital et de diversification de leur actionnariat. Il faut savoir en effet que les sociétés de capital investissement ont pour office de participer en tant qu?actionnaire, au capital d?entreprises en création, en développement ou en privatisation, et ce en y injectant une partie des financements nécessaires. Une fois ces entreprises suffisamment développées, " le capital-développeur " se retire de l?actionnariat en cédant ses parts à un repreneur au sein de la même entreprise, à un industriel ou encore sur le marché boursier. A ce propos, le responsable du service participations aux sein de Proparco-France, Pascal Pierra, n?a pas manqué de relever que l?absence d?un marché boursier efficient en Algérie est de nature à entraver l?activité de capital investissement. Cette contrainte , a-t-il précisé, fera que les sociétés exerçant cette activité ne pourront pas opérer facilement des sorties en bourse. Et d?estimer toutefois que " le travail commence déjà à se faire pour développer le capital investissement en Algérie et que c?est désormais aux entreprises locales de se manifester ". A signaler enfin que le texte de loi régissant cette nouvelle activité prévoit que les sociétés de capital investissement doivent être " organisées en sociétés par actions (SPA). Sont prévues en outre, des règles de gestion introduites sous un angle prudentiel, à savoir que les sociétés de capital investissement ne peuvent employer plus de 15 % de leur capital et réserves dans une même entreprise ni détenir plus de 49% dans le capital d?une même entreprise. De même, elle ne peuvent procéder à un emprunt au-delà de 10% de leurs capitaux propres nets.
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