Algérie

Actel dérape à Bouira


Actel dérape à Bouira
Le cas de l'agence commerciale de Bouira n'est en fait qu'une goutte d'eau dans un océan.Que se passe-t-il au niveau de l'agence commerciale Actel de Bouira, pourtant connue pour son sérieux et sa rigueur' Depuis ces derniers temps, la situation s'est gravement dégradée, notamment au niveau du service commercial chargé de recevoir les clients, abonnés à l'Internet et ceux de la téléphonie fixe où l'accueil reste leur dernier souci. «Quand on revendique un peu plus d'estime, un supposé cadre n'a pas trouvé mieux que de nous jeter notre carte de recharge parterre et de nous demander de «f... le camp», raconte, médusé, un client. Cette aventure ne date pas depuis les années de plomb, elle s'est déroulée le 11 juillet dans les locaux de l'agence commerciale de Actel Bouira. A l'origine, le client a acheté une carte de recharge Internet de 2000 DA. Trois jours durant, il se présente le matin et le soir pour signaler le non-fonctionnement de l'Internet.A chaque fois, l'agent préposé à l'un des six bureaux de service manipule le PC en face de lui et confirme au client que la carte est opérationnelle. Il faut comprendre par là que les cinq ou six jours où l'abonné n'utilise pas son réseau, sont des journées perdues, payées pour rien. La carte n'est valable que 28 jours. Lassé des allers et retours, le client demande à voir un responsable.On lui indique qu'il faut se diriger vers le 2e bureau à droite. Jusqu'à 12h ce jeudi en ce mois de Ramadhan, point de directeur, ni de secrétaire, ni de chef de service. Le client décide alors de s'adresser au premier rencontré. Un jeune est debout derrière un bureau et parle à des clients.En s'adressant à lui, le client exigera un peu de respect et à être considéré comme un être humain. Le «responsable» le retournera au point de départ en précisant que lui n'a rien à voir et que le client pouvait se faire orienter par un gardien. «Mon bureau n'est pas un lieu de rassemblement. Sortez et allez vous plaindre ailleurs» vociféra le monsieur à la face de tous les présents. Le client dépose alors, énergiquement, cette fameuse carte sur le bureau dudit «responsable» et exige d'être remboursé. Celui-ci se croyant tout permis, a jeté la carte parterre et commencé à montrer ses biceps. Le client quitte ce hall sans omettre de marquer son mécontentement sur le registre des doléances. Il décide de s'adresser au directeur d'Algérie Télécom.Là, c'est une jeune fille qui n'était pas à son poste qui, dès l'arrivée, fait monter la pression. «Que voulez-vous' Vous passez directement!». La réponse est simple: «Nous sommes passés directement parce qu'il n'y avait personne ici. Nous voulons voir le directeur.» «Il n'est pas là», répondit la préposée. Là aussi, le client enregistre ses remarques sur le registre de doléances. Vers les coups de 14h30, la chargée de communication se manifeste et appelle le client sur son portable pour lui demander de passer à la direction. «Il faut venir, le directeur veut vous voir», nous dira la chargée de communication. «Par correction et respect, on s'est présenté à la direction et le directeur qui, selon lui, était en vidéo conférence avec ses supérieurs ne pouvait pas nous recevoir.Devant la porte de son bureau, il nous a reçus pour entendre notre version et promis d'ouvrir une enquête.Etant certains que cette aventure sera vite mise aux oubliettes, nous voulions, à travers ce papier attirer l'attention du premier responsable. Vos directives quant à l'éradication de la bureaucratie sont mises dans des tiroirs bien coffrés, Monsieur le Premier ministre. Parce que Actel est aidée par l'Etat, avec l'argent du contribuable, certains gestionnaires font la loi et essaient de discréditer le service public en créant et multipliant les difficultés aux clients.Ces mêmes cadres vous disent qu'Algérie Télécom est vouée à l'échec. Voilà un thème pour une vraie enquête, M. le directeur. Le comportement indigne de ce cadre d'une entreprise publique face à deux clients d'abord, de deux journalistes ensuite, montre que le chemin reste long pour sortir l'Algérie des serres de ses ennemis.Le cas de l'agence commerciale de Bouira n'est en fait qu'une goutte d'eau dans un océan. Notre devoir d'informer et le droit du citoyen nous obligent à rendre publique cette histoire qui n'est autre que notre propre aventure en compagnie de notre collègue du Courrier venu lui aussi honorer sa facture. Nous sommes certains que le «responsable», en cas de questionnement, tentera de se défendra en prétextant un mauvais comportement de notre part.Or, les témoins sont là, nous sommes bien éduqués, âgés et le Ramadhan ne nous perturbe point. Après toutes ces péripéties, notre ligne Internet ne fonctionne toujours pas et cela après 7 jours. Nous demandons à la tutelle de nous restituer nos 2000 DA. Le temps prouvera si Algérie Télécom est une entreprise citoyenne ou seulement une entreprise intéressée par l'argent du citoyen.La citoyenneté passe, bien sûr, par le «nettoyage» des rangs, la valorisation des vraies compétences et l'application de la devise «le client est roi». Aujourd'hui et à la lumière de ce qu'on a vu à l'agence commerciale de Bouira, le client n'est rien.




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