Algérie - Revue de Presse

Abdelhamid Lalaïmia, directeur général de la SNTF



« Il est exclu que nous travaillions à perte » Le directeur général de la Société nationale des chemins de fer (SNTF), Abdelhamid Lalaïmia, dresse l?état des lieux de cette entreprise stratégique et aborde ses perspectives de développement à la faveur du programme d?investissements publics, visant la modernisation du rail en Algérie. Où en est l?état de la SNTF aujourd?hui ? La SNTF se porte mieux aujourd?hui, après avoir subi des moments très difficiles. Le réseau a subi maints actes de sabotage durant la décennie 90. La disponibilité a baissé. Pour ce, la SNTF a procédé à la diminution drastique de ses effectifs, mais les départs ont étés volontaires ou en retraite anticipée. Il n?y a eu aucun licenciement, sauf pour cas disciplinaires. De 1997 à 2007, nous sommes passé de près de 17.000 à 9.900 employés. Aujourd?hui, il y a du ?sang neuf? dans l?entreprise. Nous sommes en train de relever le niveau de qualification de nos employés, par le recrutement du personnel universitaire, formé dans nos établissements et en France aussi. Nous avons restructuré l?entreprise. Nous sommes passé de 20 unités à 4 régions, avec un seul objectif : unicité de commandement pour chaque région et ce, pour les infrastructures, matériels et exploitation. Nous avons en même temps externalisé beaucoup d?activités : entretien de la voie, entretien de la signalisation, les études, entretien de la caténaire, transport express, restauration. Aujourd?hui, la SNTF est à 13 filiales, dont des filiales à 100% SNTF comme Rail-Express, STM, Infra-Rail, Seti-Rail, Restaurail, Rail-Electr et Rail-Transit. Il y a également d?autres filiales avec d?autres partenaires comme Naftal (STPE) pour le transport de carburants, STG avec l?OAIC pour les céréales. Ou même avec des partenaires étrangers comme Siemens pour Estel Rail Automation. Et nous sommes en attente du registre du commerce pour une autre avec CMA-CGM pour le transport à containers en cours de montage. Et nous comptons lancer très rapidement le transport à containers de Bejaia vers le port sec de Rouiba. Cette externalisation d?activités permet à l?entreprise de se recentrer sur son activité principale qui est le transport de marchandises et de voyageurs. En 2005, le gouvernement a décidé d?assainir complètement l?entreprise. Le 30 mai 2005, il a été procédé à l?effacement de l?ensemble de la dette contracté jusqu?au 31 décembre 1999. Le montant de la restructuration financière est de 32 milliards de DA. Ce qui a permis a l?entreprise de souffler en attendant que les nouveaux investissements donnent leur fruit. Mais les parts de marchés de l?entreprise restent tout de même insignifiantes, que ce soit pour les marchandises ou les voyageurs ? Les parts de marchés concernant les marchandises et les voyageurs restent encore marginales. Pour les marchandises, 90 à 95 % se font encore par routes. Il y a eu presque retrait volontaire de la SNTF dû aux manques de moyens, à la vétusté des moyens de traction, et à l?état de la voie et le manque d?entretien. Nous ferons tout pour reprendre nos parts de marchés et les augmenter. Nous prévoyons entre 2010 et 2012 atteindre les 80 millions de voyageurs contre 30 millions actuellement par an, et ce grâce à la réception de nouveau matériel et de nouvelles infrastructures. Grâce à la paix retrouvée, nous avons pu mettre des trains grand confort vers l?Ouest depuis 2005 et vers l?Est à partir de cette année (mars 2007). Les résultats voyageurs grandes lignes ne cessent de progresser pour atteindre près de 10% de croissance. Est-ce qu?il a été question de la privatisation de l?entreprise, vu ses manques de performances ? Hors de question. L?entreprise restera une entreprise d?Etat. Les infrastructures resteront toujours à l?Etat, mais concernant la gestion, c?est tout autre chose. On peut faire appel à d?autres entreprises nationales et étrangères. A titre d?exemple, une vingtaine d?entreprises nationales, privées et étatiques interviennent dans l?entretien des voies, la signalisation, etc. Nous externalisons le maximum d?activités. Et vu la faiblesse de nos moyens, l?entreprise s?est vu dans l?obligation de mettre en place un programme d?investissement jusqu?à 2015 d?un montant 174 milliards de DA à partir de crédits souscrits auprès du trésor public dont une partie a été déjà engagée. Nous allons réceptionner des locomotives pour le mois de juillet, des auto-rails pour le mois d?octobre et les automotrices de la banlieue d?Alger pour mai 2008. Comment allier service public et compétitivité commerciale ? Nous travaillons pour faire des profits. Il est exclu que nous travaillions à perte. Nous avons procédé à des réévaluations tarifaires depuis ces dernières années. Avec Mittal Steel, Naftal, Ferphos, OAIC. Et ça se poursuivra. Les prix de transport que nous pratiquons concernant les minerais de fer et le phosphate sont les plus bas du monde. Nous devons passer à une étape qualitative. Est-ce que la SNTF fait des bénéfices et quel est son chiffre d?affaire ? Cette année l?entreprise attend un chiffre d?affaire d?environ 7 milliards de DA. Nous avions une dette, notamment d?investissement liées aux anciennes acquisitions, mais qui a été effacée. Il nous reste une petite dette qui est rééchelonnée. Nos partenaires ont étés instruits de payer nos créances dans un délai de 60 jours. Avec Naftal, nous procédons aux échanges de chèques, puisque nous sommes en même temps transporteurs et consommateurs de gas-oil. Pour les autres, nos filiales se sont chargées de récolter l?argent. Il nous reste quelques créances liées au transport de voyageurs conventionnés, mais qui représentent peu par rapport au chiffre d?affaire. Un vaste programme d?investissement a été annoncé, que ce soit pour les infrastructures ou pour le matériel roulant. Comment peut-on croire à sa réalisation quand des lignes aussi courtes comme celle devant relier Tizi-Ouzou à Oued-Aissi, pour ne citer que celle là, traînent depuis des lustres ? Je tiens à vous rassurer. Tous les projets seront réceptionnés dans les délais requis. Dans la banlieue d?Alger, et afin d?assurer l?avancement des travaux, nous avons perdu 2 millions de voyageurs en 2006, puisque les travaux sont exécutés sous trafic en site urbain. Concernant les retards que vous avez signalés, il est utile de rappeler qu?à l?époque où ces projets ont étés lancés, l?Algérie avait juste après traversé une crise financière terrible. Nous nous pouvions pas à l?époque mobiliser les budgets nécessaires et les crédits de paiement pour payer les entreprises intervenantes, que ce soit pour Tébessa-Ain M?lila, Senia-Arzew ou bien Tizi-Ouzou-Oued Aissi. Elles étaient logées à la même enseigne. Ce n?est qu?à la faveur du PSRE que nous avions relancé ces projets. Des tronçons sont déjà réceptionnés et d?autres le seront prochainement. Avec l?embellie financière et les engagements des pouvoirs publics d?en finir avec les projets qui traînaient, tout le programme sera réalisé. Y a-t-il assez de ressources humaines pour l?encadrement de tous ces projets ? Pour chaque appel d?offre de réalisation, nous lançons un appel d?offre pour le contrôle et le suivi. A titre d?exemple, pour le tronçon Mécheria-Bechar, nous avons quatre bureaux d?études pour le suivi dont deux sont français et les deux autres sont algériens. Et tous nos projets sont suivis par des bureaux de contrôle et de suivi dont des portugais, des allemands, canadiens, français et autres, et bien entendu des bureaux d?études algériens qui travaillent avec eux comme Sider, Seti rail etc. Qu?en est-il du projet trans-maghrébin ? Nous avons un comité technique ferroviaire euro-méditerranéen qui fonctionne très bien. Qui se réunit une fois par an et dans chacun des pays. Et il a des commissions techniques qui travaillent. Il y a la commission du corridor Euro-Maghreb. L?Algérie sera prête en 2010 et nous aurons de grandes performances à l?intérieur de notre réseau. Chacun se prépare à sa manière, à l?instar de nos voisins marocains et tunisiens, mais l?objectif est le même. Nous nous inscrivons dans le corridor euro-maghrébin et dans le rapprochement des grandes villes maghrébines. Avec les moyens mis en place, l?Algérie se dotera d?un outil moderne et très performant et surtout non polluant pour le transport des biens et des personnes.
Je cherche travail garde bariere
hamadene faouzi - je ve garde bariere - souk oufella takrietz, Algérie

04/09/2015 - 275512

Commentaires

Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)