Algérie

A pleins gaz ?



Le début de la semaine écoulée a été marqué par deux événements internationaux majeurs. Une rencontre sur le réchauffement climatique à Valence en Espagne et le sommet de l'OPEP organisé à Ryadh en Arabie Saoudite. Le premier conclave, de portée planétaire, est de nature scientifique. Le second, géostratégique et politico-économique, concerne les pays exportateurs du pétrole. L'un pense au devenir de la planète menacée, justement, par les gaz à effet de serre - GES - dus en grande partie aux hydrocarbures, alors que l'autre « se préoccupe » des hausses de leur prix, malgré l'augmentation des quotas de production décidée par le cartel pétrolier au mois de septembre dernier et dont les lobbyismes pétroliers espèrent un surcroît au mois de décembre prochain. Une manière déguisée par ces derniers de faire pression et... de superviser les réactions pour mieux anticiper les événements. Ce qui a engendré des contre-calculs de la part de l'OPEP, aux multiples intérêts collectifs et individuels, habituellement, aux antipodes des préoccupations des organisations écologistes. Cependant, par la création d'un fonds de soutien de 600 millions de dollars ouvert aux actions environnementalistes, les monarchies du Golfe comptent charmer les « lobbyismes » écologistes mondiaux, devenant de plus en plus influents, notamment en Amérique du Nord, d'autant plus que l'écologie est devenue un enjeu de taille pour les prochaines élections présidentielles aux... U.S.A. ! Un réveil bien réglé. Afin de diminuer les émanations des GES, certains pays producteurs envisageraient, entre autres mesures, la séquestration de la « famille carbone » dans les tréfonds de la terre. Notre pays a lancé un signal dans ce sens à l'intention de certains pays développés qui ont les clefs technologiques de la solution pour s'investir dans ce domaine. Il existe d'ailleurs, à titre expérimental, ce genre de machinerie dans le grand champ pétrolifère de Aïn Salah. C'est en quelque sorte avoir l'argent du gaz et celui de son carbone. Il reste à prouver que cette trouvaille, alambiquée et onéreuse, ne constitue pas un aléa en terme de « sécurité géologique ». En attendant, les signes avant-coureurs du réchauffement climatique deviennent, de plus en plus, menaçants et présagent des lendemains chargés de catastrophes locales et continentales inédites. Des scénarios développés à partir de ces indicateurs climatiques avérés, tel que le dégel progressif de la calotte glacière de l 'arctique, ont imagé des apocalypses now à la fin de ce siècle. D'ici là, aussi, d'autres prévisions non moins fondées laissent entendre que les ressources énergétiques fossiles vont disparaître, sinon se raréfieraient. Pour le moment, notre pays s'est lancé dans un vaste programme de recherches poussées et d'investissements lourds, en vue d'exploiter au maximum ces ressources d'hydrocarbures, notamment gaziers qui ne sont exploités qu'à 15% sur pas moins de 4.600 milliards de m3 mobilisables, a-t-on annoncé, et bien d'autres possibilités en la matière, prévoit-on (1). Cette énergie « propre », du moins jugée moins polluante que le pétrole avec ses problèmes de transports et coûteux raffinages, est de plus en plus appréciée par nos voisins de la rive nord de mare nostrum. Quelques jours avant la réunion de l 'OPEP, notre pays a signé avec l'Italie l'accord dit « Galzi » qui permettrait d'alimenter, par un gigantesque gazoduc, la Sardaigne et au-delà. En effet, les pays de l'Euromed lorgnent vers leur rive sud jugée disposée à satisfaire leurs immenses besoins en énergie pour plusieurs raisons, dont la diversification de leurs sources d'approvisionnement en la matière. L'Allemagne s'intéresse à notre richesse solaire, et a conclu un accord pour son « emballage » et importation, dans un premier temps, à partir d'Adrar. En outre, l'énergie nucléaire constitue un réel besoin national pour nos différentes utilisations civiles, franchement souhaitée à la veille de la visite du président français qui, de son côté, l'envisage en troc avec justement le gaz. Décidément, ce mois de novembre est plein d'énergies et de résurgences de toutes sortes, y compris pluvieuses. En effet, la pluviométrie enregistrée pour la période augure une bonne campagne nationale des labours-semailles.   LE RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ET SES PRINCIPAUX EFFETS
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