Algérie

À l'horizon 2020


À l'horizon 2020
L'Algérie devrait enregistrer à partir des années prochaines une hausse de sa production gazière, après des années de stagnation, grâce à l'entrée en production de plusieurs champs gaziers au sud-ouest du pays, prévoit l'Agence américaine d'information en énergie (AIE). Dans son rapport, publié le 11 mars dernier, cette agence relevant du département américain de l'Energie, anticipe une augmentation de l'offre en gaz algérien d'un trillion de pieds cubes (tcf) ou plus à partir de 2018.Selon l'AIE, la production de gaz avait progressé à 6,6 tcf en 2014, en hausse de 4% par rapport à 2013. La progression a été enregistrée après une série de baisses qui ont suivi le pic de 7,1 tcf atteint en 2008 et reflète aussi le retour à la production des trains du complexe de Tiguentourine d'In-Amenas. L'AIE souligne dans son rapport que les projets gaziers du sud-ouest du pays qui inclut, entre autres, ceux de Reggane-nord et Timimoun sont d'une importance capitale du fait qu'ils vont aider l'Algérie à honorer ses engagements d'exportation à l'international et à satisfaire une demande locale sans cesse croissante. En effet, le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a indiqué à Oran que l'Algérie compte accroître sa production de gaz et de produits liquides de plus de 30 % à l'horizon 2020. En marge d'une visite d'inspection qui l'a conduite à la zone industrielle d'Arzew, le ministre a déclaré à la presse : "Nous avons un objectif d'accroître la production de gaz et des produits liquides de plus de 30% à l'horizon 2019-2020." "Toutefois, il faut trouver de nouvelles sources d'énergie. Nous avons un programme de développement des énergies conventionnelles et non conventionnelles, néanmoins, un bon bout de chemin reste à parfaire", a encore souligné le ministre qui était accompagné du Président directeur général de Sonatarch et d'une délégation de cadres du ministère.Pour lui, "il faut accélérer le programme de développement de ces énergies sur deux axes : la production et fabrication, et celui de l'exploitation des centrales électriques". "Nous ferons les deux en même temps et ça sera avant la fin de l'année courante", a-t-il ajouté, déclarant que Sonatrach doit réfléchir à long terme à de nouvelles ressources d'énergie, eu égard à ce qui se passe sur la scène énergétique mondiale. Quatre raffineries seront réaliséesPour ce qui est des projets, il a cité ceux de quatre raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud, Arzew et Skikda, faisant savoir que les études des deux premiers sont presque achevées et que des appels d'offres seront lancés au courant du 1er trimestre de l'année prochaine pour les autres."Ce sont des projets ambitieux qui auront un impact financier important qui permettront à la Sonatrach de relever le défi", a-t-il affirmé, soulignant qu'il"faut aller de l'avant. Nous avons une équipe (Sonatrach) consciente et qui prend ses responsabilités. Elle avance, je la soutiens pleinement et je lui demande d'accélérer la cadence". "Si les engagements seront tenus, en 2018 ou 2019, nous basculerons vers l'exportation des produits liquides, gasoil et carburant, en plus de la satisfaction de la demande locale", a assuré le ministre.Pour ce qui est du litige opposant Sonatrach au groupe français "Total" au sujet de la taxe sur les profits exceptionnels (TPE), M. Bouterfa a déclaré que c'est un "différend contractuel". "C'est naturel qu'ils essaient de défendre leurs intérêts et nous savons aussi défendre les nôtres. La Sonatrach a assez d'arguments dans son dossier. Sauf que nous sommes étonnés qu'un tel problème soit posé des années après", a-t-il commenté. "Nos portes sont ouvertes et nous avons pu résoudre les problèmes avec tous nos autres partenaires. Il n'y a pas de raison pour ne pas faire pareil avec Total. C'est un petit différend", a encore rassuré le ministre. Le groupe français "Total" a engagé une procédure auprès de la Cour internationale d'arbitrage pour contester la manière de l'Algérie de modifier les profits tirés du pétrole et du gaz.Le ministre s'était rendu à la raffinerie d'Arzew et a visité les différents complexes de la zone industrielle et pétrochimique (GL4Z, GL1Z, GL3Z et GP1 Z), ainsi que l'Entreprise de transport d'hydrocarbures liquides et condensat par canalisation.


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