Algérie

15 à 20% des hémodialysés décèdent Santé : les autres articles



L'une des complications du diabète et de l'hypertension, qui constituent aujourd'hui un sérieux problème de santé publique, est l'insuffisance rénale. Une conséquence directe d'un diabète mal équilibré et d'une hypertension mal contrôlée.
Le choix de ce thème par la Société algérienne de médecine vasculaire n'est pas fortuit. Le nombre de malades qui arrivent dans les services de néphrologie augmente à une vitesse vertigineuse, ils finissent généralement en dialyse, le cimetière des diabétiques, comme aiment à le qualifier les spécialistes. Le rein est un organe noble et son atteinte par le biais des vaisseaux mène les patients à l'insuffisance rénale chronique (IRC), puis en bout de course à la dialyse avec un taux de mortalité estimé à 15%, voire 20% dans certains centres pendant l'hémodialyse, atteste le Pr Zekri. Selon les professeurs Haddoum et Rayane, il y aurait 1000 à 3500 nouveaux cas par an d'insuffisants rénaux nécessitant une dialyse.
Quand on sait que le diabète et l'hypertension artérielle sont les plus grands pourvoyeurs d'IRC, que 25% des Algériens sont hypertendus et que 12% de notre population âgée de 35 à 70 ans est diabétique, il y a de quoi s'inquiéter pour les jours à venir. D'autant, signale-t-elle, que l'Algérie voit actuellement l'émergence et le développement accélérés des maladies non transmissibles (MNT). Les données dont nous disposons sont de plus en plus alarmantes' C'est ainsi que le docteur Atek, dans son analyse des données de l'étude Tahina, menée en 2005 sur 4626 sujets et qui avait montré une prévalence du diabète à 12,3%, retrouve des prévalences du diabète semblables pour les hommes et les femmes dans différentes régions du pays avec cependant une prévalence plus faible chez les hommes du Sud. Mais surtout, il existe des différences pour l'association avec certains facteurs socio-économiques discriminants chez les femmes, comme l'âge, l'obésité ou le niveau scolaire bas ou l'association plus forte chez les hommes vs femmes pour le niveau économique du ménage élevé.
Il faudra prendre en compte ces données pour orienter les politiques de prévention futures. Tandis que l'HTA, dont la prévalence était à 25% en 2005 dans cette population, touche plus fortement les femmes et est volontiers associée à l'obésité et serait plus fréquente en milieu urbain. Elle précise que notre système de santé et la politique sanitaire doivent relever les défis de ces nouvelles données et s'orienter vers une stratégie de prévention sérieuse, impliquant tous les secteurs, notamment ceux de l'éducation, de la jeunesse et les sports, du commerce, de l'urbanisme avec les aménagements d'espaces verts' Et les médias ont certainement un grand rôle à jouer à nos côtés, particulièrement pour la prise de conscience et l'éducation sanitaire de notre population.
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