Algérie

86% du parc national appartiennent à des privés



Près de deux millions de logements, soit 28% du parc immobilier national, ont plus 40 ans, a indiqué, hier, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Intervenant sur les ondes de la radio, M. Moussa a tenu à relever hier que la réhabilitation du vieux bâti « n'est pas aussi simple qu'on le pense ». Environ 86% du parc immobilier national se trouvent sous la main des privés, alors que les Offices de promotion et de gestion immobilières (Opgi) ne disposent que de 800 000 à 850 000 logements, soit 12 à 13% de l'ensemble du parc, a-t-il précisé. « Toute intervention sur le vieux bâti doit mobiliser et les pouvoirs publics et les collectivités locales, mais aussi et surtout les propriétaires », a relevé le ministre. Il rappellera qu'une opération de diagnostic, d'un coût de 800 millions de dinars, a été lancée depuis 2007 à travers les grandes villes du pays. « Cette action a permis de faire le diagnostic de 17 000 bâtiments, dont 78 000 logements à Alger, 54 000 à Oran, 30 000 à Constantine et 10 000 logements à Annaba », a-t-il signalé.M. Moussa a évoqué, par ailleurs, le nouveau décret exécutif fixant la réglementation relative à l'exercice de la profession d'agent immobilier qui a suscité une controverse. « On a relevé que les agents immobiliers se plaignent d'une seule disposition, à savoir l'article 40. L'article en question stipule que l'agent immobilier doit être agréé par les pouvoirs publics (') Il donne une période de six mois aux agents immobiliers afin de se conformer à la nouvelle réglementation. Il exige une certaine qualification et un certain niveau d'instruction », note le ministre qui souligne que ce décret a été salué par la plupart des agents immobiliers. « C'était la jungle. L'informel s'était érigé en pratique au niveau de cette activité. Le marché immobilier a besoin d'agents fiables appliquant des transactions immobilières en toute transparence », a-t-il fait observer.Pour sa part, la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), partie prenante dans l'élaboration dudit décret, ne l'entend pas de cette oreille. Même s'il se dit « satisfait » de la promulgation cette nouvelle loi dans son ensemble, Hacène Djebbar, président de la FNAI, relève, dans un communiqué publié sur son site web, d'autres « points sombres ». « Le décret exige une garantie financière, alors que la FNAI préconise une mutuelle de garantie pour les adhérents ; ce qui facilitera les interventions pour régler rapidement les litiges client-agent immobilier », a estimé la FNAI. Pour M. Djebbar, « le décret exige un rapport annuel chiffré mais n'a pas pour autant précisé le contenu ». La FNAI regrette le remplacement des « agents immobiliers » par des « courtiers immobiliers ».



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