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6es journées cinématographiques d'Alger



6es journées cinématographiques d'Alger
Marquée par des longueurs et une certaine cacophonie qui ont sérieusement plombé son rythme, la cérémonie d'ouverture des 6e Journées cinématographiques d'Alger a eu lieu jeudi à la Cinémathèque d'Alger en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi.Organisé par l'association «A nous les écrans» en collaboration avec le ministère de la Culture, cet événement centré sur le documentaire et le court-métrage a choisi de rendre hommage cette année à Abdou Benziane, alias Abdou B., ancien directeur de l'ENTV et directeur de la revue de cinéma «Les deux écrans». Des images d'archives de la Télévision algérienne ont, donc, été projetées en souvenir de ce grand cinéphile disparu le 31 décembre 2011, suite à quoi un prix symbolique a été remis à sa veuve par le ministre de la Culture qui a, par ailleurs, annoncé la publication prochaine de l'ensemble des écrits de Abdou B. De même, une rétrospective des éditions précédentes des JCA ont été montrées au public ; montées et étalonnées de manière approximative, elles montrent, selon le directeur des Journées Salim Aggar, l'évolution de cette manifestation lancée en 2009. Et d'annoncer, en outre, que cette 6e édition va s'enrichir d'un nouvel acquis : le prix du meilleur court-métrage décerné par l'Union arabe des associations de cinéma ; lequel vient donc s'ajouter à la compétition officielle des courts-métrages algériens. Le tout sera départagé par un jury composé de l'acteur algérien Mustapha Djadjam, le producteur français Didier Boujard, également coordinateur de l'atelier Méditalents, le cinéaste Jean Asselmeyer, la comédienne marocaine Johane Kamal, le documentariste algérien Larbi Benchiha, la critique de cinéma égyptienne Ilham Seif-Eddine et son confrère tunisien Abdelkrim Gabous.Aussi, les JCA donnent carte blanche au Festival international du film oriental de Genève (Fifog) dont cinq films seront projetés avec la présence de trois réalisateurs : la Suissesse Maria Nicollier auteure de Cendres de volcan, l'Iranienne Talkhon Hamzavi pour Parvaneh et l'Algérien Tahar Houchi réalisateur de Yidir. La sélection comporte 14 courts-métrages et 17 documentaires dont une grande partie est dominée par l'Histoire de la guerre de libération. L'Algérie est présente avec 18 films dont dix coproductions tandis que d'autres films nous viennent du Liban, Maroc, Egypte, Tunisie, Italie, Suisse, USA, France. Parmi ces derniers, le court-métrage Un métier bien de Farid Bentoumi projeté en ouverture en présence du comédien principal Abdelmalek Bellamine. En 24 minutes, le cinéaste (qu'on a découvert en 2011 avec Brûleurs) suit la trajectoire du jeune Hakim, enfant d'émigrés qui vient de perdre sa mère, son père (Djamel Berek) étant chômeur et sa sœur encore étudiante, il doit à présent subvenir aux besoins de la famille. Grâce à ses talents de vendeur à sa belle bouille, il réussit à s'offrir un bon salaire en gérant une boutique de vêtements «halal» ; un métier qu'il dissimule à son père, visiblement hostile à ce genre de commerces et à ses promoteurs. Loin d'être séduit par le discours religieux, Hakim n'aura aucun mal à quitter le boulot pour se convertir dans un tout autre créneau. Avec sa trame fluide et sa mise en scène dépouillée, «Un métier bien» tente sans doute de prendre le contrepied du portrait habituel de l'émigré en France. Il s'agit là d'un jeune avide des plaisirs de la vie et pour qui la religion n'est rien d'autre qu'une richesse culturelle apaisée loin des crispations identitaires et intégristes. Malgré ses bonnes intentions, cette démarche ne suffit pas à donner de l'épaisseur à ce film qui se laisse voir, sans plus.Les JCA se poursuivent jusqu'au 8 février à la Cinémathèque d'Alger avec au programme d'aujourd'hui, une conférence sur la critique cinématographique animée par Ahmed Bedjaoui, Mohamed Bensalah, Neamet Allah Hussein (Egypte) et Tahar Houchi ainsi que la projection à partir de 14h de 12 courts-métrages en sélection dans la compétition officielle et, enfin, le documentaire de la soirée intitulé Un film algérien de la Libanaise Rani Bitar.





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