Algérie

68 jeunes devant la justice




68 jeunes arrêtés suite aux émeutes qui secouent les communes de Chlef et de Chettia depuis hier ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de Chlef. C?est vers 13h que trois fourgons de la police chargés des mis en cause ont pénétré à l?intérieur du tribunal sous un important dispositif sécuritaire. Des familles des jeunes poursuivis étaient rassemblées dehors en quête de la moindre information sur le déroulement de l?instruction judiciaire. Elles ont été empêchées d?y accéder par le cordon de police déployé devant la juridiction en question. Des femmes pleuraient en silence, d?autres se tenaient la tête, le regard tourné vers le tribunal où sont entendus leurs fils ou frères. Toutes disent ne rien comprendre à ce qui est arrivé à leurs proches, d?autant, affirment-elles, que certains étaient occupés par leur boulot, d?autres étaient sortis pour accomplir des formalités administratives. « Nous ignorons tout des conditions dans lesquelles on a procédé à leur arrestation », nous ont-elles déclaré, tout en espérant qu?ils seront relâchés après leur audition. Jusqu?à 18h, les mis en cause étaient encore entendus par le magistrat pour les faits qui leur sont reprochés. Rappelons que plusieurs édifices publics ont été saccagés durant ces derniers jours. Auparavant, les parents des jeunes arrêtés, dont l?âge varie entre 20 et 27 ans, s?étaient regroupés devant le siège de la wilaya à l?occasion du déplacement du ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Ils voulaient l?interpeller sur cette affaire et solliciter son intervention pour qu?ils soient relâchés après leur audition. « Nos enfants n?ont rien fait et nous demandons aux autorités d?intervenir auprès de qui de droit pour leur libération », lançaient-ils à l?adresse de certains responsables et membres des services de sécurité venus écouter leurs préoccupations.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)