5e Congrès arabe des ressources halieutiques et de la sécurité alimentaire

Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, a plaidé hier à Alger pour la création d'un réseau arabe regroupant des centres de recherches et de développement afin d'encourager l'échange d'expériences et de valoriser les résultats de la recherche, et l'établissement d'un cadre arabe pour la coordination entre ces pays en vue de mettre en ?uvre les recommandations issues des différentes rencontres organisées au niveau régional.S'exprimant lors de la deuxième journée de travaux du 5e Congrès arabe des ressources halieutiques et de la sécurité alimentaire, le secrétaire général de l'Union arabe des producteurs de poisson, Mahmoud Radi Hassen, a précisé que le holding arabe des poissons associerait les deux secteurs public et privé avec pour mission d'encourager les investissements arabes. «Le comité fondateur chargé de déterminer les conditions de création de cette holding ainsi que son siège et ses filiales se réunira le 23 décembre courant pour présenter son rapport final», a-t-il fait savoir. Le même responsable a souligné que «la question de la sécurité alimentaire est désormais l'un des principaux défis dans les pays arabes et nécessite tout l'intérêt à travers la mise en place de plan de développement global». Il a affirmé à ce titre que «plusieurs opportunités sont offertes aux pays arabes pour développer des coopérations et de partenariats dans plusieurs domaines, notamment celui de la pêche et de l'aquaculture «. M. Hassan, estime que «cette coopération ne peut être positive que dans le cadre d'une coordination au sein des pays de la Ligue arabe». Il précisera à ce propos que «la création du Conseil arabe des ressources halieutiques dans ce cadre a été d'une importance majeure». Pour ce qui est des indices du secteur de la pêche dans le monde arabe en 2012, le responsable arabe a fait savoir que la production de poisson, était de 4,9 tonnes dont 76% de cette production a été réalisé par 3 pays arabes. «Les pays arabes possèdent toutes les potentialité permettant l'augmentation de cette production dans l'avenir, à travers l'investissement dans les piscicultures et la création d'un holding arabe spécialisé dans la pêche, et le soutien de la création du Conseil arabe pour la production du poisson». Coordonner entre les différents centres de recherche des ressources halieutiques Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, Mustapha Lagha, a mis l'accent sur l'importance de la coopération interarabe dans le développement durable du secteur de la pêche et de l'aquaculture. «l'objectif principale à travers cette union est de coordonner entre les différents centres de recherche dans les domaines de l'évaluation de la ressource halieutique et la maîtrise des technologies de reproduction de variétés halieutiques», a-t-il indiqué. M. Lagha a affirmé que l'Algérie ouvre les portes pour un partenariat interarabe dans le cadre du quinquennat 2015-2019 qui prévoit notamment la réhabilitation et la modernisation de 2 500 bateaux de pêche, la réalisation de 350 projets dans l'aquaculture en plus du lancement de plus de 1 000 projets dans les activités de fabrication d'équipements. Le plan quinquennal pour les cinq prochaines années, rappelle le même responsable, sera centré sur la promotion de toutes les filières de la pêche et de l'aquaculture ainsi que l'amélioration de la situation du marché local en diversifiant ses sources d'approvisionnement notamment par la production locale. Le 5e Congrès arabe sur l'investissement et l'exploitation des ressources halieutiques et la sécurité alimentaire auquel participent des ministres et experts des différents pays arabes vise à chercher les voies d'une coopération interarabe pour une exploitation rationnelle des ressources halieutiques. Ses objectifs rejoignent les principes de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le plan du secteur de la pêche et des ressources halieutiques à l'horizon 2020 en faveur du développement durable des ressources et des écosystèmes. Pour rappel, l'Algérie avait abrité la première édition de ce rendez-vous en 2001, rappelle-t-on.