Algérie

40° dans les wilayas de l?intérieur et 32° sur le littoral



L?été sera chaud Ici dans la région du Sud-Ouest, on est déjà en plein été depuis avril. L?arrivée prématurée de la saison des grandes chaleurs est l?occasion pour de nombreux citoyens d?épiloguer sur les raisons du changement climatique inattendu. Sur les terrasses de café bondées de dés?uvrés (Béchar détient sans doute le record national du plus grand nombre de cafés), beaucoup tentent d?expliquer la forte canicule par la rigueur des conditions climatiques exceptionnelles de l?hiver dernier. A Béchar, la disette culturelle est illustrée par la rareté de l?animation culturelle justifiée par la chaleur torride qui émousse toute volonté tenace. Si les estivants du Nord riverains du littoral s?apprêtent à investir les plages, ici au contraire les gens se préparent à faire face, comme chaque année à la même saison, aux dépenses inexorables et insupportables induites par les fortes charges sociales de l?été et de la rentrée scolaire qui suit. Au premier rang des préoccupations, la facture salée de l?électricité domestique due à l?utilisation indispensable et permanente en été d?humidificateurs. Le modeste salarié père de famille n?a d?autre choix que de laisser sa paie entièrement ou rogner sur les dépenses du ménage pour régler au délai prévu les dépenses exorbitantes occasionnées par la consommation d?électricité. Dans le Sud-Ouest, la précarité sociale et son corollaire la paupérisation frappent aussi durement qu?ailleurs les foyers modestes et, dans ces conditions, il n?est pas question et il serait même « indécent » de songer aux vacances au bord de la mer privilège des nantis. Car les préoccupations sont ailleurs (chômage, cherté de la vie, manque de distractions, etc.). Les adolescents dans leur majorité ne connaissent le littoral qu?à travers les images diffusées par la télévision, ce qui accentue davantage les frustrations. Que font alors les ?uvres sociales, diront certains ? Les adolescents fréquentent-ils les piscines ? Il existe en tout et pour tout une seule datant de l?époque coloniale pour une population majoritairement jeune frôlant les 160 000 âmes pour la seule commune de Béchar. On imagine alors l?anarchie qui règne dans cet unique espace de natation pris d?assaut dès son ouverture aux premières heures de la matinée. Mais, dit-on, la nature a horreur du vide. Un phénomène nouveau a récemment fait son apparition dans le milieu de la jeunesse dés?uvrée. Faute de loisirs, les jeunes utilisent des engins motocycles dépourvus de silencieux donnant ainsi libre cours à leurs caprices de jeunesse ignorant les nuisances nocturnes que les échappements libres provoquent et qui deviennent insupportables pour les gens âgés terrassés par une harassante journée de labeur et affaiblis le soir par la canicule de la journée. Des plaintes ont atterri au siège de la sûreté urbaine pour demander l?arrêt des nuisances nocturnes et réglementer la circulation de ces engins de la mort (il y a eu plusieurs accidents mortels). Mais la campagne déclenchée il y a 6 mois par ces mêmes services a été interrompue pour on ne sait quelle raison.
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