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356 morts en un mois de violences à Benghazi


356 morts en un mois de violences à Benghazi
Au moins 356 personnes ont péri à Benghazi depuis le lancement il y a un mois d'une nouvelle offensive du général Haftar pour tenter de reprendre cette ville de l'Est libyen tombée en juillet aux mains de milices islamistes, rapportent des sources médicales.Selon ces sources, les combats, violences et exécutions à Benghazi depuis le 15 octobre ont fait au moins 356 morts, dont plus de 200 soldats. A la mi-octobre, les forces armées libyennes avaient apporté leur soutien au général à la retraite Khalifa Haftar face aux milices islamistes. La position des autorités vis-à-vis de ce militaire controversé, d'abord accusé en juillet de fomenter un «coup d'Etat», avait changé après que ce dernier eut obtenu le soutien de plusieurs unités de l'armée. Parmi les victimes des violences figurent des civils tués par balles ou dans des bombardements et d'autres ayant pris les armes aux côtés des forces du général Haftar, précisent ces sources hospitalières et du Croissant-Rouge. Ce bilan prend également en compte des combattants des milices islamistes dont les corps ont été déposés dans des hôpitaux de Benghazi. Mais le nombre des morts dans les rangs des miliciens pourrait être plus élevé, les groupes islamistes ne soignant pas en général leurs blessés dans les hôpitaux de la ville et communiquant rarement sur leurs victimes. Benghazi est l'une des zones les plus instables de la Libye, un pays plongé dans le chaos, dirigé par deux gouvernements et Parlements rivaux, et livré aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de soulèvement en 2011. Deuxième ville du pays, Benghazi a été défigurée par les combats et connaît une pénurie de médicaments, de carburants et de nourriture. Un Italien enlevé en mars en Libye a été libéré ianluca Salviato est de retour à Rome. L'ingénieur italien de 48 ans enlevé en Libye en mars 2014 a été libéré et a pu rentrer dans son pays dans la nuit de samedi à dimanche, a annoncé le ministère des Affaires étrangères italien. M. Salviato avait été enlevé le 22 mars à Tobrouk, près de la frontière avec l'Egypte, où il travaillait pour la compagnie de construction italienne Enrico Ravanelli sur un projet de construction d'un réseau d'évacuation des eaux usées. L'Italien souffre de diabète et son traitement avait été retrouvé dans la voiture d'où il avait été extrait par ses ravisseurs. Mais sa mère, Gelsomina Salviato, a indiqué dimanche qu'on lui avait dit qu'il allait bien et que l'annonce de la libération de son fils signifiait que «le cauchemar [était] terminé». La libye dans le chaos Aucune précision n'a été fournie sur les conditions de la libération de quelques jours après celle de son compatriote Marco Vallisa, 54 ans, qui avait été kidnappé le 5 juillet dans la ville de Zouwara, à l'ouest de Tripoli, la capitale. La disposition de l'Italie à verser des rançons pour libérer ses ressortissants est controversée au sein de l'Otan, où les Etats-Unis et le Royaume-Uni notamment estiment que cela ne fait que financer de nouveaux enlèvements et le terrorisme. La Libye s'enfonce dans le chaos depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi après huit mois de conflit. Depuis la fin d'août, une coalition de milices principalement islamistes, Fajr Libya, contrôle Tripoli et une grande partie de l'Ouest libyen. Le gouvernement et le Parlement reconnus par la communauté internationale ont fui la capitale et siègent dans l'est du pays. Plus de 400 000 personnes déplacées Des combats intenses entre groupes armés rivaux dans l'ouest, l'est et le sud-est de la Libye ont forcé plus de 100 000 personnes à fuir leurs foyers en octobre dernier, d'après un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), publié le 14 novembre. Amy Buchanan, chargée de protection pour le bureau du HCR en Libye, explique dans un entretien à la Radio des Nations unies, qu'après Benghazi en mai et Tripoli en juillet, les affrontements touchent désormais de nombreuses autres villes, provoquant des déplacements «éparpillés». En raison de l'insécurité, les organisations humanitaires ont particulièrement du mal à atteindre ces populations déplacées qui ont un besoin urgent d'abri, de soins de santé, de nourriture, d'eau et autres produits de base.


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