Algérie

3 à 6 mois de prison, des sursis et des acquittements 29 émeutiers de Gdyel jugés hier




Vingt-neuf (29) personnes sur les 49 mis en cause dans les dernières émeutes qu'a connues, la semaine dernière, la commune de Gdyel, à l'est d'Oran, ont comparu, hier, devant le tribunal correctionnel de la même localité pour les chefs d'accusation « d'attroupement non armé et détérioration de biens d'autrui ». Un procès qui s'est ouvert dans une ambiance assez tendue, notamment aux abords du tribunal où un important dispositif sécuritaire avait été mis en place. A l'issue des délibérations, le juge a prononcé l'acquittement en faveur de 11 mis en cause et des peines de prison ferme de 03 mois à l'adresse de 05 personnes et de 06 mois à l'encontre de 04 autres, alors que 09 autres prévenus ont écopé chacun d'une peine de 06 mois de prison avec sursis. Les 09 peines de prison prononcées ont toutes été assorties d'amendes de 5.000 dinars. Interrogés par le juge, les 29 prévenus ont tous nié les faits qui leur sont reprochés, mettant en cause, pour bon nombre d'entre eux, le caractère « aléatoire » de leurs arrestations. L'avocat de la partie civile, qui a plaidé pour le compte des institutions publiques prises à partie dans les derniers troubles, a mis en exergue le caractère de service public de ces institutions. « La ville a été mise à mal par ses propres enfants », a-t-il déploré, avant de présenter une requête pour « la préservation des droits » de ses mandants. De son côté, le représentant du ministère public a mis l'accent sur le préjudice occasionné à la collectivité par ces actes de vandalisme, en affirmant que devant la justice, chacun doit répondre de ses actes. Le procureur de la République a requis, pour l'ensemble des 29 prévenus, une peine de 18 mois de prison ferme assortie d'une amende de 5.000 dinars. Les avocats de la défense ont, pour leur part, plaidé la relaxe pour leurs mandants, arguant « l'absence de preuves matérielles ». « La majorité des prévenus ont un travail ou possèdent des commerces. Ils ont été arrêtés soit près de leurs lieux de travail soit chez eux. Ce qui élimine, de facto, l'argument du flagrant délit », dira l'un des avocats de la défense. Par ailleurs, et s'agissant des 20 autres accusés dans le cadre de ces émeutes, on a appris, hier, de source judiciaire, que 07 parmi eux dont le dossier est toujours en instruction devront comparaître prochainement devant la cour criminelle d'Oran, pour le chef d'accusation d'«incendie volontaire». Les 13 autres sont des mineurs et devront passer, probablement lundi prochain, en correctionnelle devant le juge des mineurs pour les chefs d'accusation « d'attroupement non armé et détérioration de biens d'autrui», affirme-t-on de même source.


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