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25.000 tonnes pour faire baisser les prix DATTE



25.000 tonnes pour faire baisser les prix                                    DATTE
Le comité interprofessionnel déstockera des quantités importantes de dattes pour le Ramadhan.
Le prix réel de la datte ne devra pas dépasser les 250 DA/kg. Mais le marché informel en a décidé autrement pour faire payer aux Algériens leur propre production à des prix exorbitants. L'exportation frauduleuse des dattes via les frontières Est avec la Libye et la Tunisie et celles Ouest avec le Maroc, a influé plus ou moins positivement sur les prix des dattes en Algérie durant l'année 2012. «Depuis les événements qu'ont connus nos pays voisins, il y a eu moins de trafic de dattes à nos frontières, d'où la réduction des prix par rapport à l'année 2011», selon des grossistes que nous avons interrogés au sujet de la datte à Alger. Classée deuxième producteur et 28e exportateur de dattes à l'échelle mondiale, l'Algérie continuera à voir sa production agricole locale se vendre à des prix exorbitants, pendant ce mois sacré du Ramadhan 2012. Très prisée durant le mois de Ramadhan des années précédentes, «il faut attendre les premiers jours du mois sacré prochain pour connaître l'affluence ou non sur la datte qui enregistre un rythme variable et incontrôlable, dit-on au marché Ali-Mellah à Alger.
Selon le degré et la qualité, les prix actuels de la datte varient entre 300 et 500 DA/kg dans les marchés de détail.
En 2011, les prix de la datte de qualité moyenne jusqu'au premier choix sont évalués entre 500 et 700 DA/kg, a-t-on rappelé. Par ailleurs, il faut noter que le produit exposé sur le marché national, relève de la récolte des mois d'octobre et novembre 2011. La récolte de la saison 2012 en est à ses débuts et la datte sera récoltée en fonction de son état de maturité. Actuellement sur le marché, le régime de dattes Deglet Nour, considérée comme un produit de premier choix, reste le plus cher.
Concentrée à Tolga (Biskra), Touggourt et Ouargla, la production de la datte est livrée au bon vouloir des intermédiaires qui imposent leurs prix.
«Les détaillants ont une très faible marge de bénéfice. C'est l'anarchie totale et la spéculation règne dans le marché de la datte», regrette t-on. En l'absence d'une organisation professionnelle et administrative active, régulatrice du marché de la production, distribution et de la commercialisation du produit, les citoyens continuent de payer la facture d'une gestion archaïque du marché de la datte. Jusqu'au mois de juillet, la production nationale de la datte a enregistré un volume de plus de 7,89 millions de quintaux en évoquant la récolte 2011-2012. Contacté par téléphone, Salim Haddoud, président du comité interprofessionnel de la datte, s'insurge:
«Ce sont les spéculateurs sans foi ni loi, avides de gain facile qui négocient les prix entre Alger et Oran, aux dépens des producteurs et des gens honnêtes», dit-il. Normalement, le prix plafond de la datte 1er choix, ne doit pas dépasser les 250 DA/kg. Malheureusement, cette maffia de la datte, gagne beaucoup plus que les producteurs et les commerçants qui travaillent dans la légalité», a-t-il regretté.
Pour parer à cette catégorie d'arrivistes et spéculateurs aux dépens des consommateurs, il est question de la mise en place d'un volume de 20.000 à 25.000 tonnes de dattes qui seront mises sur le marché national, afin de réduire l'intervention de ces spéculateurs, aidés par la technologie du téléphone portable, pour négocier dans les coulisses à tout moment.
La vérité est souvent blessante: «Souvent on nous reproche des choses négatives, alors que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener les prix à la raison, mais nous ne pouvons rien contre ces spéculateurs qui n'ont jamais été inquiétés malgré tout», a déploré M.Haddoud. Il y a lieu de reconnaître et de remercier M.Hakim, de la cellule de communication au ministère de l'Agriculture qui nous a donné de son temps, afin d'informer l'opinion sur la réalité du marché de la datte en Algérie.


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