Algérie

2012, l'année d'après


2011 s'en est allé avec ses bilans, ses joies et ses peines. L'année est morte en emmenant avec elle Kadhafi, nous laissant en legs Moubarak, Ben Ali, BHL et compagnie. Que retenir sinon que le monde tourne toujours avec ou sans nos ombres. Le monde a tourné la page, certains l'ont déchirée, d'autres en sont encore aux premières pages du livre de l'Histoire mais toute l'humanité et quelques hommes verts espèrent que cette nouvelle année soit meilleure pour eux et la terre que ces dix derniers siècles. Idem pour les Algériens qui pensent qu'elle ne peut pas être plus pourrie que sa s'ur cadette et voient, dans cette perspective même, un signe d'optimisme quoique sous toute réserve.
L'année 2012 est celle des élections, de plus de députés comme s'il y'en avait pas trop, donc plus de salaires mirobolants aux " mains levées " et davantage de jalousie verticale. C'est l'année charnière pour bousculer du côté des " verts ", pas les écolos, les autres qui sont déjà bien installés en Tunisie, Libye, Maroc ou encore l'Egypte. Nous, c'est que nous y sommes en plein dedans mais pas officiellement. Il faudra encore attendre le verdict des urnes pour se prononcer. Une assemblée pareille à celle qu'on a aujourd'hui, c'est un pari à 50 contre 1 et pas de crainte de se tromper.
Les nouvelles taxes sur l'alcool et les cigarettes donnent déjà un petit aperçu sur ce que sera dorénavant l'avenir. Au-delà de ces augmentations, ce sont les explications avancées qui font sourire. Ainsi, l'année 2012 est placée sous le signe de la lutte contre le cancer, rien que cela. Comme quoi, plus la pilule est grosse, plus c'est facile de nous la faire passer sans même un verre d'eau. Pour effacer la médiocre ordonnance médicale de l'année dernière avec les ruptures de médicaments pour les cancéreux et tout le scandale qui s'en est suivi, le gouvernement, au lieu de chercher à trouver les solutions idoines, à commencer par virer les incompétents, à quelque étage du pouvoir qu'ils soient, ont préféré soigner par le rire.
En optant pour plus de taxes, ils semblent qu'ils soient en train d'innover en intervenant en amont. Moins de tabac et d'alcool équivaut dans l'équation gouvernementale à moins de cancer, comme quoi tous les cancéreux algériens fument comme des pompiers et boivent comme des trous. Une année donc qui commence comme elle a fini, c'est-à-dire n'importe comment où les décisions sont prises sans trop se dépenser les méninges. Pour les gestionnaires de l'Algérie, cette année c'est encore une autre année de moissons, de contrats juteux et de futurs procès.


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