Algérie

14 harraga à bord d'une patera en dérive sauvés au large d'Alicante Emigration clandestine



La traversée de 14 harraga vers l'Espagne aurait pu se terminer, samedi, par une tragédie en haute mer. Pour leur salut, un navire marchand qui passait par là avait repéré leur patera en dérive et avisé aussitôt les secours espagnols. Selon leurs dires, ils seraient partis, mercredi, depuis la côte oranaise.
Au moment de la dérive, ils se trouvaient à 25 miles (environ 45 km) au large de Santa Pola. Cette localité située près de la ville d´Alicante est devenue, depuis l'été 20111, l'une des destinations privilégiées des candidats à l´émigration clandestine en Espagne, depuis la côte oranaise.

Une panne d´essence
Une panne d´essence serait à l´origine de la dérive de la petite barque qui a été remorquée jusqu´au port d´Alicante où ses 14 occupants sont arrivés vers 22 h 30. Là les attendait un second groupe de volontaires de la Croix-Rouge espagnole dont l´équipe médicale constatera le «bon état de santé» de ces jeunes. Durant la première visite médicale, effectuée en haute mer, après l´opération de sauvetage, un seul d´entre eux, âgé de 25 ans, souffrant d´un «certain nombre de pathologies» d´origine encore inconnue, dont une infection, a dû être hospitalisé.
Vers minuit, les gendarmes ont remis les 13 Algériens en bonne santé aux mains de la police nationale laquelle devait les mettre, hier, à la disposition d´un magistrat de permanence. Le juge devrait prononcer très certainement une mesure d´expulsion du territoire Schengen.
Dans l´espoir d´échapper à cette sanction qui sera exécutoire une fois que les services du Consulat d´Alicante les auraient auditionnés pour confirmer leur nationalité algérienne, huit harraga ont déclaré à la police être des mineurs. Ils savent, en effet, que l´expulsion d´un mineur est plus compliquée juridiquement que celle d´un adulte.
Aussi, la police devrait les soumettre à des tests radiologiques pour déterminer leur âge réel. Vu leur bon état de santé, les enquêteurs doutent que ces harraga aient quitté le territoire algérien quatre jours plus tôt. Aucune signe d´hypothermie n´a été, en effet, constaté par les médecins, alors qu´ils sont supposés avoir passé plusieurs jours en mer dans des conditions difficiles.
63 arrestations depuis juillet
Ce nouveau groupe de harraga a eu autant de chance que les huit compatriotes qui avaient survécu à une tragédie similaire, le 19 septembre, dans cette même zone, au large de Torrevieja. Ces derniers avaient été sauvés d´une mort certaine suite au naufrage de leur patera, à bord de laquelle se trouvaient quatre autres passagers qui, eux, malheureusement, ont trouvé la mort.
Deux corps n´ont pas été retrouvés à ce jour malgré les recherches effectuées avec des moyens aériens et navals par les gardes-côtes espagnols.
Il s´agit de la cinquième embarcation de fortune interceptée au large des côtes de cette province du sud de l´Espagne, dont quatre en à peine un mois.
La première avait été interceptée le 6 juillet, près de Xávia, avec 10 personnes à bord. Deux embarcations avec à bord 25 harraga connaîtront le même sort le 11 septembre à Altea y Santa Pola. Au total, ce sont 63 immigrés clandestins algériens, y compris les deux disparus, qui ont tenté la traversée vers l´Espagne au prix de leur vie.
De source policière espagnole comme au niveau des administrations consulaires algériennes, il est impossible de connaître le nombre de ceux qui ont pu déjouer la vigilance des gardes-côtes. Un grand nombre d´immigrés clandestins algériens se rend vers la France ou l´Allemagne où les possibilités d´emploi sont meilleures qu´en Espagne.
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