14 familles vivent dans le calvaire à Thaâlassa

En dépit des promesses et des assurances des responsables et des élus, il existe encore des personnes qui vivent le calvaire et dans des conditions difficiles. On compte encore des personnes sans-abris ou habitant des maisons de fortune .Ces infortunés sont les laissés-pour- compte du développement local. C'est dans une ferme d'un colon, au niveau de la cité des Oliviers qui se rattache administrativement à la commune de Thalaâssa, au nord-ouest de Chlef, qu'ils ont élu domicile, dans un lieu qui a servi avant l'indépendance à l'élevage des chevaux et des porcs (porcherie). En effet, on imagine bien les conditions de vie qui ne sont que désastreuses. De plus, l'absence d'eau potable, d'électricité, de gaz sont les principaux ingrédients du quotidien amer dont le corollaire est un environnement indigne d'un être humain. Comme on peut le deviner, les maladies sont présentes surtout les allergies et les affections cutanées liées à la prolifération des insectes attirés par l'insalubrité des lieux et les tas d'ordures dans tous les coins de cette ancienne porcherie au vu de l'absence de l'organisation de leur ramassage. Pis encore, ces rongeurs gros comme des chatons se promènent dans les habitations aux toits de zinc. Une fillette a été gravement mordue par un rat et porte de sérieuses séquelles aux jambes. Ces familles qui n'ont pas été gâtées par le sort ont frappé à toutes les portes, déposé des tonnes de dossiers mais ont fini par se résigner à leur statut de malchanceux. Ce n'est pas tout mais encore moins si l'on signale que la bâtisse risque de s'effondrer d'un moment à l'autre, un rythme inquiétant et le spectre des victimes plane au-dessus de la vieille bâtisse édifiée durant la période coloniale. La peur de l'effondrement total hante les membres des 14 familles qui y séjournent. Chaque hiver, une partie du bâti cède sous la charge des phénomènes naturels et le poids des années. Des murs fissurés, des toits au bord de l'effondrement, telle est la situation amère et les conditions difficiles dans lesquelles vivent 14 familles. En attendant leur relogement, toutes ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir.