Algérie - A la une

13e festival Dimajazz de Constantine



13e festival Dimajazz de Constantine
Les soirées du 13e Dimajazz se suivent et ne se ressemblent pas. Au programme de la troisième soirée, Diagonal Nights in Tunisia et Cumbia ya ! se sont produit dans la salle Ahmed-Bey au Zénith de Constantine.La formation Diagonal Nights in Tunisia a été créée à la base par le pianiste, compositeur et chef d'orchestre Jean Christophe Cholet avec le violoniste tunisien Djassar Hadj Youssef et le compositeur et tromboniste Geoffray de Mosure.A travers les voyages en Tunisie, les trois amis ont pu distinguer quelques talentueux musiciens tunisiens et ont décidé de créer le groupe. Un projet qui a hiberné quelque temps avant d'aboutir. Avec un chanteur absent en début de concert, un trompettiste en moins, la formation n'a pas complètement séduit. En effet, le public n'a pas réagi et est resté sur sa fin. Seuls les mélomanes et les amateurs de se style musical ont trouvé leur compte. Jean Christophe Cholet n'a pas trouvé utile de nommer le style musical qu'il fait, du moment où «c'est un travail de rencontre», a-t-il souligné lors du point presse tenu juste après le concert.«On essaye de mélanger notre travail en tant que musiciens de jazz. On improvise souvent, on essaye de structurer notre musique de manière à ce qu'elle soit différente et propre à nous. Un authentique travail de composition. Notre but étant de créer des sonorités nouvelles à travers un croisement et une passerelle entre musiques folkloriques et populaires. Beaucoup de choses ont été creusées dans le jazz, et les musiques traditionnelles, et c'est justement de là, que je m'inspire depuis vingt ans pour faire une bonne musique», fera savoir Jean Christophe Cholet. Par ailleurs, la chanteuse et musicienne algérienne Kawtar a donné de sa voix lors de ce concert ainsi que le batteur algérien Karim Ziad, qui a aussi fait preuve comme à son accoutumée d'un grand professionnalisme. «On aurait pas pu trouver mieux que Karim pour nous accompagner dans notre ligne artistique, il est notre pont entre musiques occidentales et maghrébines. C'est le batteur de la situation», a-t-il ajouté.Un bonheur nommé Cumbia Ya !Une chaleur venue droit d'Argentine s'est accaparée de la salle Ahmed-Bey. Un voyage musical coloré mené par les onze musiciennes toutes nationalités confondues qui ont investi la scène et de suite aussi, l'attention du public. Des rythmes cubain, latino jouaient sur des morceaux tels que Carmen de la Bolivara, Dansa Negra ou El Minaret ont ravi le public qui s'est bien lâché. «Rares sont les formations qui ont acquis la Cumbia. En Argentine, lorsqu'on parle de Cumbia, on est presque mal vu. Les gens la méprise car à la base, c'est une musique d'esclaves, même ses pas de danse étaient restreints à cause des chaînes aux pieds de ces derniers. Donc, c'est un honneur pour nous de la faire renaître et lui donner des touches actuelles avec des thèmes d'amour, de joie, de nostalgie... «C'est un travail qu'on fait depuis treize ans maintenant et on est toujours aussi amoureux de cette musique», fera savoir Soledad, chanteuse et clarinettiste de l'orchestre. Nourris par le jazz et fidèles à l'héritage du grand compositeur Lucho Bermúdez, les musiciens de cet ensemble ont su malaxer la tradition d'antan pour nous offrir un résultat moderne et actuel aux douces saveurs d'autrefois.Cette expression populaire par excellence en Amérique latine s'est faite une nouvelle réputation grâce à cet orchestre, un des rares dans le monde, qui manie avec justesse aussi bien les aspects populaires que l'élégance de l'écriture de cette musique encore méconnue sous le format d'orchestre. «On a fait des tournées un peu partout dans le monde mais l'expérience algérienne reste de loin la plus mémorable», avoue Soledad avec beaucoup d'émotion car rappelons-le, la formation s'est déjà produite à Constantine lors du Dimajazz, en 2009. Une belle expérience que le festival nous a permis de revivre», a indiqué la chanteuse. Le Dimajazz se poursuit jusqu'au 3 décembre prochain avec au programme de ce soir, Alpha Blondy, interprète de l'inoubliable (et indémodable) Sweet Fanta Diallo, le Palestinien Tamer Abu Ghazaleh. Pour demain on retrouvera, China Moses (fille de Dee Dee Bridgewater) et Billy Cobham quintet et, enfin, pour la soirée de clôture, l'ensemble britannique Incognito sera au rendez-vous. Notre envoyée spéciale


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)