13 familles dans la rue à St Antoine

La ville d'Orancontinue de perdre ses anciennes bâtisses. Deux effondrements partiels se sontproduits la fin de la semaine dernière à St Eugène et St Antoine. Le premiers'est produit au 18, rue Benyoucef Kaddour, à St Antoine. Une habitation, composée d'un R+1occupé par 13 familles, s'est en grande partie effondrée, obligeant leshabitants à installer une tente sur la chaussée. Selon des témoins oculaires, quatrepersonnes ont été légèrement blessées dans cet effondrement. Cet immeuble, devenuinhabitable, constitue un véritable danger. Un appel pressant a été lancé auxautorités pour s'enquérir de visu de la situation de ces familles, quiattendent un relogement depuis plusieurs années.Au quartier de StEugène, et plus exactement au 22, rue Khalifa Ben Allal,ex-rue Fernand Forest, un appartement composé de trois pièces a connu le mêmesort. La propriétaire de la maison, encore sous le choc, nous a fait savoir quece n'était pas la première fois que son appartement, qui fait partie d'unehabitation appartenant à l'OPGI et occupée par cinqfamilles, connaît ce genre de problème. «L'année dernière, c'est le plafond ducouloir qui s'est effondré et je l'ai remplacé par du contreplaqué. Cette fois-ci,les fissures sont partout».Pour rappel, plusd'une centaine d'effondrements se sont produits depuis le début de l'année àOran. Bilan: six morts et plusieurs blessés. Les dernières intempéries, bienque bénéfiques, n'ont fait qu'augmenter le risque d'effondrement, notamment auniveau des quartiers populaires de Sidi El-Houari, Derb, El-Hamri, Kouchet El-Djir, entre autres. Dans le cadre desmesures prises par l'Etat, Oran a bénéficié dernièrement de l'inscription d'uneopération de restauration de 200 immeubles. Cette action, qui vient à pointnommé, ne représente en fait qu'une goutte dans un océan, surtout quant ils'agit d'une ville qui compte plus de 2.000 immeubles menaçant ruine, selon desstatistiques de 2005, un chiffre qui a été sûrement dépassé.