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11e symposium de MDI BUSiNESS SCHOOL sur la gouvernance d'entreprise




11e symposium de MDI BUSiNESS SCHOOL sur la gouvernance d'entreprise
La 11e édition du Symposium international de MDI Business School, qui s'est tenue récemment à l'hôtel Hilton, en présence de nombreuses personnalités et responsables de la sphère économique et sociale, dont le président du Cnes, ainsi que plusieurs chercheurs et experts, a mis à nu le clivage entre l'économie formelle et le secteur informel.
Ainsi, l'ampleur de l'économie informelle est identifiée comme un facteur déterminant qui est à l'origine du retard accusé dans la mise en place d'un mode de gouvernance en adéquation avec les exigences de compétitivité de l'entreprise algérienne, dans un contexte international de plus en plus compétitif.
'Rénover la gouvernance des entreprises et des administrations économiques. Quels challenges pour l'Algérie '' Tel était le slogan affiché par les organisateurs de cette rencontre.
à l'évidence, ce thème récurent autour des conditions d'émergence d'une entreprise algérienne publique et privée, perçue comme lieu de création de richesses et non comme un moyen de distribution de la rente, a fait l'objet, ces dernières années, de fréquents séminaires, think-tanks et autres débats, entre spécialistes et managers, à l'instar du symposium organisé les 14 et 15 mars dernier par le FCE autour de la thématique 'de l'urgence d'une économie moins dépendante des hydrocarbures'.
Lors de ce rendez-vous, les experts avaient délivré un message d'une nécessaire diversification de l'économie et de rupture avec la rente pétrolière, pour se diriger vers un nouveau paradigme économique qui puisse garantir l'avenir des générations montantes. Ces spécialistes ont, unanimement, souligné la nécessité de rompre avec les pratiques rentières et spéculatives. Dans ces débats, le mode de gouvernance a toujours occupé une place centrale. L'informel (40% du PIB selon certaines études) a également été évoqué comme une plaie, à la fois empreinte et porteuse d'archaïsmes, qui ont non seulement freiné la libération des initiatives et des compétences, mais également masqué, voire justifié insidieusement les mécanismes de distribution de la rente et du développement inconsidéré du clientélisme et de l'économie souterraine.
Au demeurant, le FCE, par la voix de son président, se pose et s'affirme comme une force de proposition (chacun se rappelle des cinquante recommandations soumises aux pouvoirs publics) en faveur de la production, créatrice de richesses et d'emplois, face au capital spéculatif, dévastateur et source d'instabilité sociale et politique. 'Comment faire pour imposer des normes de comportement et des structurations du fonctionnement de l'entreprise dans un environnement où nous avons une économie informelle qui a tendance à s'élargir sans cesse '', s'est interrogé Hamiani. Pour sa part, le directeur général du MDI Business School, M. Benadeslam, estime que 'le 11e symposium international 2012 se fixe comme objectif d'offrir aux différents participants une source de réflexion croisée sur les questions stratégiques de la gouvernance en tant que facteurs de développement durable dans un pays comme l'Algérie qui présente à la fois des faiblesses structurelles et de forts potentiels'. Au-delà de ces questionnements, d'une pertinence nourrie à la fois de la pratique et des expériences vécues sur le terrain escarpé par les hésitations de nos dirigeants au gré des conjonctures, et des approches académiques de certains de nos intellectuels, très 'avenants' à l'égard des maîtres du moment, tout en caressant l'espoir de voir aboutir leur 'offre de service', la problématique se pose en des termes intrinsèquement politiques.
La question démocratique étant au c'ur du bouillonnement des luttes sociales, l'économie, ainsi que son mode de gouvernance ne peuvent être séparés des luttes politiques qui agitent la société ainsi que le sérail du pouvoir. In fine, ces luttes se cristallisent autour du partage de la rente. En vérité, et nous l'avons constaté lors des prestations des formations politiques invitées par le FCE pour exposer leurs programmes économique, aucune vision concrète d'une politique économique, répondant aux impératifs internes tout en tenant compte des exigences à l'international, n'a retenu particulièrement l'attention des observateurs.
La situation de statu quo résultant des dernières élections législatives ne semble pas de nature à faire évoluer le rapport des forces. Même si ces joutes procurent un répit inespéré au pouvoir politique en place actuellement (saura-t-il en faire bon usage pour mener le bateau Algérie à bon port '). Le pouvoir politique devra le faire, il est tenu de le faire ! Il devra se libérer de sa posture d'otage du capital spéculatif et des lobbys de l'informel. Comme il est tenu de se départir de l'exclusion dans son mode de dialogue et de concertation avec les forces vives de la nation.
Sinon, comment peut-il faire accepter aux Algériennes et aux Algériens la nécessaire austérité par laquelle ils doivent passer dans un climat intérieur délétère et un contexte international en crise systémique. D'autant que l'injustice sociale, l'enrichissement illicite des spéculateurs, le vol, la rapine et les scandales financiers rythment leur vie au quotidien. Il s'agit de la sauvegarde des valeurs de l'Algérie républicaine puisées dans la déclaration du 1er novembre 1954 (un état démocratique et social). Le cinquantième anniversaire de l'indépendance de notre pays interpelle nos consciences.
A. H.


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