Algérie

10 ANS D?EXISTENCE, Paradou AC DANS LA COUR DES GRANDS



Un véritable conte de fées Le Paradou Athlétic Club (PAC) est en train de vivre un conte de fées. Il y a onze ans (1994), une bande de copains, à leur tête les frères Zetchi (Kheireddine et Hassan), décident de créer un club de football à Hydra. Une décennie plus tard, le Paradou plante son étendard dans la cours des grands. L?ascension n?a pas été facile parce que l?adversité a été farouche à tous les paliers et le terrain semé d?embûches. Le club a goûté les joies de l?accession (nombreuses) et porté le deuil lorsqu?il a perdu un joueur (Mohamed Bennazouz) et un membre du staff technique (Saïd Hammouche), décédés, le premier après un match consécutivement à un choc violent à Berrouaghia et durant la séance d?échauffement avant un match face au WA Boufarik au stade du 20 Août. Le Paradou AC est en train de gagner un autre pari. Celui de regrouper sous sa bannière des supporters de communes et quartiers limitrophes (El Madania, Mouradia, Bir Mourad Raïs, Birkhadem, Tixeraïne, Saïd Hamdine, Les Sources...) qui n?ont jamais eu un représentant dans l?élite et même son antichambre. Mieux encore, un citoyen de la cité de l?Emir Abdelkader (Mascara) ne rate aucun match des Jaune et Bleu à domicile et à l?extérieur ! A la question « quel est le secret de la réussite », le président Kheireddine Zetchi répond : « Le travail, tout simplement ! C?est notre philosophie et nous ne nous sommes jamais éloignés. Nous faisons la politique de nos moyens. Les folies sur le marché des transferts n?est pas notre tasse de thé. Nos critères de choix de joueurs au moment du recrutement obéissent toujours au bon sens. On n?a jamais jeté l?argent par les fenêtres. On prend des jeunes qui ont des qualités morales, qui s?intègrent facilement dans le groupe et qui ont envie de prouver quelque chose. La méthode a fait ses preuves et il n?y a aucune raison de changer de cap. » Ces propos sont corroborés par le recrutement effectué à l?inter-saison. Sur les 30 joueurs que compte l?effectif, 22 étaient là la saison dernière. Parmi les 8 nouveaux éléments qui sont arrivés avant le début de saison, deux seulement jouaient l?an dernier en nationale une, le gardien Salim Mokdat (GC Mascara) et le défenseur Adel Messali (ES Sétif). Les six autres portaient les couleurs de clubs de divisions inférieures, à l?image de Nabil Hamouda (RC Kouba), Tarek Bourebia (JSM Skikda), Samir Bouikni (IRB Hadjout), un gardien d?avenir, Khaled Redajam (ISM Aïn Beida), Boualem Ghanem (IRBH), Djamel Bouaïcha (WR Meftah). Malgré la jeunesse de l?effectif et l?inexpérience de la majorité des joueurs qui n?avaient pas un seul match en nationale une, les dirigeants du PAC n?ont jamais douté sur les possibilités des camarades du capitaine Mohamed Harrath. Hassan Zetchi, frère du président et dirigeant dévoué, comme le présentent tous ceux qui gravitent autour du PAC, avoue : « Les dirigeants du PAC ont toujours été sereins. Paradou n?est pas en division une par hasard ou accident. C?est le résultat d?un travail patient, élaboré, tourné vers l?avenir et la jeunesse. Depuis le début de l?aventure, la voie était tracée. Nous la suivons sans crainte ni appréhension. Notre force, c?est la conviction dans ce que nous faisons. » L?encadrement technique formé par le duo Bouhelal Kamel Eddine et Hocine Abdelaziz, lui aussi, dégage la même sérénité que les dirigeants. Pour Bouhelal : « Le PAC poursuit sa croissance à l?ombre des ténors du football algérien. C?est un club qui a toujours relevé les challenges. La faiblesse de sa médiatisation n?a jamais été un handicap. Depuis cinq ans, nous disputons nos matches à l?extérieur faute de stade, mais cela ne nous a pas empêché de collectionner les accessions. Le bon début de saison ne doit pas gonfler nos têtes. Nous avons beaucoup d?autres choses à réaliser à l?avenir, et moi, comme toujours, je suis confiant parce que le Paradou est un club sage, bien dirigé et qui sait où il veut aller. » Son collègue Hocine Abdelaziz développe le même discours sur le chapitre technique en affirmant : « Les gens semblent surpris par ce que réalise le PAC et se demandent quel est le secret de cette réussite. Il se résume en un mot, le travail. Sans oublier la stabilité, puisqu?avec Kamel Eddine nous bouclons la cinquième année à la tête du club. » Le PAC avait besoin d?un match référence, il l?a décroché en administrant une magistrale leçon de football (3-0) à la JS Kabylie. Le défenseur et capitaine d?équipe, Mohamed Harrath (25 ans), affiche la même sérénité que les autres membres du club : « Nous évoluons sans complexe, malgré le manque d?expérience à ce niveau. Certes, il y a une différence sensible entre la superdivision et la nationale une, mais nous nous en sortons en tablant sur les qualités qui ont toujours fait notre force, à savoir la solidarité et la confiance en soi qui habite chaque élément du groupe. Notre classement (3e) reflète, je pense, nos possibilités. Après trois défaites imméritées (NAHD, USM Alger, CSC), nous nous sommes libérés face à la JSK qui est le match référence dont nous avions besoin pour nous libérer complètement », conclu le très offensif latéral droit des Jaune et Bleu. Son partenaire Maïdi ne dit pas le contraire : « Nous effectuons un début de saison encourageant. Le PAC a les moyens de jouer les trouble-fêtes et assurer son maintien qui demeure l?objectif du club. » Le Paradou a passé une bonne fin de Ramadhan après ses deux succès probants face à la JSK et le WAT, qui lui ont permis de se ranger juste derrière la JS Kabylie et l?ASO Chlef, en attendant de confirmer ses belles dispositions au cours des prochains matches.
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