Un problème de santé publique

Conséquences - On peut dire que la question du poids des cartables des élèves du primaire est un problème de santé publique.
Selon de nombreux spécialistes qui se sont penchés sur la question, «le poids des cartables, dans certains cas, peut atteindre jusqu'à 11 kilos. Les longues distances entre l'école et la maison peuvent entraîner des scolioses, mais également le mal de dos, la fatigue et l'épuisement par suite du rétrécissement de la cavité thoracique pour contrebalancer le poids, entraînant une pression sur les poumons».
Les diagnostics y ajoutent les déformations du corps et l'apparition de bosses. Le problème attenant au poids du cartable, la surcharge des classes, la bourse d'études ainsi que le payement à temps des enseignants contractuels, tels ont été les thèmes évoqués lors de la conférence nationale de l'éducation tenue à Alger.
Une rencontre qui a été, entre autres, un rendez-vous pour l'évaluation de la rentrée scolaire 2010-2011. Lors de la conférence des directeurs de l'éducation du centre et de l'est du pays dans le cadre des rencontres d'évaluation de la rentrée scolaire 2010-2011, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, avait affirmé à cette occasion que les directeurs de l'éducation des wilayas du pays étaient autonomes dans l'équipement des écoles de casiers pour les élèves.
«Vous pouvez en toute autonomie équiper les écoles de casiers pour les élèves afin de régler le problème du poids du cartable.»
Pour ce faire, le ministre a insisté sur la coordination dans ce sens avec les walis pour programmer l'installation de casiers et d'équipements informatiques au sein de chaque établissement éducatif en cours de réalisation. Par ailleurs, M. Benbouzid considère que chaque directeur de l'éducation est responsable de ce qui se passe dans la wilaya dans le secteur, précisant que «chaque direction doit se gérer selon les moyens dont elle dispose et inscrire dans ses programmes la question des casiers».
Comme toujours, ces instructions sont commentées par la Fédération nationale des parents d'élèves comme «un discours destiné à la consommation publique, sans plus.
Le ministre s'est à chaque fois penché sur ce problème avec des' paroles uniquement. Dans la réalité, ce problème de pupitre en particulier et la gestion du secteur de l'éducation le dépassent», nous disent des représentants des parents d'élèves.