«Personne n'est à la hauteur !»

Abordant ce sujet, des membres d'une association de parents d'élèves à l'occasion de la Journée du savoir se disent tous d'accord pour dire qu'aucune institution de la République n'est à la hauteur pour mettre un terme à ce problème de cartable trop lourd pour les écoliers.
«Le directeur de l'éducation de la wilaya d'Alger a déclaré récemment que certains établissements scolaires répartis sur le territoire de la wilaya seront dotés cette année de casiers.
Dans le même cadre, on apprend que le dossier est actuellement au niveau de la commission des marchés de la wilaya pour le choix de l'entreprise qui devra installer ces casiers dans des établissements scolaires. Cette déclaration est restée au stade de la parole uniquement, puisque le problème est toujours entier et personne n'en parle», nous dit-on.
Les casiers permettent aux enfants et notamment les élèves du primaire de laisser leurs cartables à l'école à midi et minimiser leur souffrance. «Chargés d'une dizaine de livres et autant de cahiers, les cartables des écoliers deviennent de plus en plus lourds.
A titre d'exemple, pour un élève de 3e année primaire dont la moyenne d'âge est de 8 ans et le poids entre 25 et 30 kilos, le cartable contient 11 livres et une douzaine de cahiers et avec la trousse pleine de stylos, crayons et matériel de dessin, entre autres, le poids du cartable est estimé à 10 kilos, soit presque la moitié du poids de l'écolier. Cependant le poids d'un cartable ne devrait, en aucun cas, dépasser 10% du poids de l'élève au risque de provoquer de graves déformations de la colonne vertébrale. Pour ces jeunes écoliers le trajet quotidien pour se rendre à l'école est un supplice. Une souffrance qui a poussé certaines mères à accompagner quotidiennement leurs enfants à l'école pour soulager leurs douleurs en devenant, elles, des «porteuses de cartable».