Un vétéran de la
guerre de libération nationale a comparé ses compagnons de
combat aux vrais et faux tableaux exposés dans une
galerie d'art.
L'actuel combat, engagé par une génération courageuse de quelques
pays arabes, demeure caractérisé par la recherche de nouvelles valeurs sûres en termes
d'engagement sincère et durable afin que cette génération puisse transformer en
profondeur les méthodes de gouvernance ; tandis que d'autres jeunes gens du
monde arabe se contentent des reformes sans consistance et font confiance a des
soi-disant réformateurs a la
carte puisant leurs idées dans les salons ouatés et
calfeutrés alors que les enjeux et défis de l'époque et ceux d'après exigent de
la proximité
permanente, face aux difficultés rencontrés par les
populations en général, afin que la conception et l'application des reformes soient
en diapason aux réalités du terrain
En ce qui concerne cette deuxième catégorie de pays, ci-dessus
décrits, les projets de refonte des systèmes de gouvernance ont été mis sur
pieds par des groupes de « connaisseurs », opportunistes en puissance, qui
essayent d'étoffer ces programmes aux formes et contenus convaincants alors qu'ils
ont été, au départ, conçus selon une conjoncture particulière et déclenchés
unilatéralement, a l'occasion des remous de cette année, par les dirigeants de
ces pays ne sachent pas vraiment quoi faire devant ces faits nouveaux car ils
ont la hantise exagérée
du passé et de l'inconnu d'autant plus que lesdits gouvernants (du genre
reformons un peu la forme
sans trop reformer le fond) ont une démarche hasardeuse et,
de ce fait, ils ne cessent de brouiller davantage la visibilité des gens
notamment ceux sous l'emprise des couardises d'hier et actuellement.
Ainsi, ils ont été conditionnés, depuis longtemps, à ce qu'on parle
et décider a leur place. A l'exemple des ténors acharnés des partis a la pensée unique que
nous retrouvons dabs l'ensemble du monde arabe (capables de marcher sur le dos
des martyrs et des combattants voire des présidents de république afin
d'attendre leurs buts dont celui électoraux) momentanément épargnés par les
séismes de la révolution.
A ce sujet, ces derniers temps, ils ne cessent de parler que des
soi-disant reformes et d'ennemis imaginaires voulant saborder leurs éventuels
projets de transformations sociopolitiques dans le seul but, insiste-t-on, de
détourner les gens des véritables changements qui, tout ou tard, s'imposeraient
d'eux-mêmes. En attendant, d'importantes couches sociales de ces peuples
n'écoutent nullement les discours compliqués, genre langue de bois bifide,
encore moins qu'elles croient aux promesses liées a bien-être. Une terrible
situation. En un mot, ils se retrouvent bloquées a mi-chemin !
Malgré cela, des officiels étrangers confondent sciemment,
révolutions et réformettes, pour faire plaisir (en réalité leurrer) a des
régimes en place. Ainsi, ils pensent beaucoup plus à l'avenir de leurs partis
politiques, en termes électoraux, en glorifiant le passé des tortionnaires
coloniaux, qu'au futur démocratique des peuples arabes qui n'attendent rien de
nouveau, ni du sérieux, de la
part de leurs gouvernants encore moins de ces diplomaties en
mission (et c'est de bonne guerre), puisque à chaque fois les peuples se
retrouvent a la case
départ.
En revanche, «des intellectuels» algériens, casés notamment en douce
France, demeurent sous la
dictés de leur passé complique voire contrefait en termes de
titres puisque fidélisés a des clans politiciens voire politicards en Algérie.
En effet, ils ne cessent de confondre révolution et anarchie. Ce jugement de
valeur hâtif, nous semble-t-il, à l'intention des braves gens en train de se
sacrifier quotidiennement à l'autel de la bêtise humaine,
s'apparente également aux couardises !
LES COURAGEUX AVANCENT DANS LES CHEMINS DU PROGRES ET LES COUARDS
REBROUSSENT CHEMIN
L'actualité de cette semaine demeure caractérisée par les dynamiques
activités politiques liées aux transformations en cours dans certains pays
arabes en révolution permanente notamment en Syrie, désormais installée dans
l'œil du cyclone, puisque elle a fait l'objet d'une rencontre extraordinaire de
l'organisation mondiale des pays musulmans, en Arabie Saoudite, relayée immédiatement
par celle onusienne des droits de l'homme qui a condamné, pour crimes contre
l'humanité, ce qui est en train de se passer en Syrie.
A ce sujet, des pays, dont l'Algérie, membres de la commission du suivi
et évaluation désignée par la
ligue arabe, se sont réunis Dimanche passé a Doha espérant
une sage réponse Après un suspens, spécifique a l'état d'esprit des baathistes,
enfin le régime syrien avait accepté, sous condition, le protocole proposé par la Ligue. Curieusement,
ces tergiversations nous font rappeler le cas de la Libye dont nous
connaissons l'aboutissement dramatique de ses ex dirigeants.
Dans la foulée,
de cette acceptation, la
dictature syrienne a élargit le rayon de ses manÅ“uvres
d'intimidation, au plan militaire, a l'intention de ses voisins principalement la Turquie qui avait
reçue la visite du
vice-président des USA contredit peu de jours après par Madame Clinton a
Genève. Ainsi, de report en report depuis un mois, pareil au jeu du ping-pong,
plus de 700 morts se sont ajoutés aux 3500 assassinés.
L'Histoire tranchera à sa manière les complicités tacites de quelques pays
limitrophes dont Israël motivé par d'autres considérations. Entre-temps le
massacre continue. Ne dit-on pas, aux pays des omeyyades, que le temps c'est
comme une épée, si tu ne le coupe pas, c'est lui qui te coupera. Le régime
Syrien a perdu de sa légitimité et beaucoup de temps La Ligue Arabe aussi !
Alors ?
Où va-t-on avec
ces pertes de temps et tergiversations imbéciles ? Que vas-t-il se passer dans
les prochains mois ? A l'évidence, une condamnation musclée du régime Syrien
tarde à venir d'autant que cette dictature ne cesse de faire la politique de la terre brûlée et
menace sciemment la
sécurité de ses voisins. Vainement, puisque ce soulèvement du
peuple Syrien se trouve dans son élément et ne perd rien de sa verve et ferveur
révolutionnaire. Au contraire, il gagne du terrain car il est train d'étendre
chaque semaine ses nombreux impacts, internes et externes, dans l'immédiat, a
moyen, et long terme. Nombreuses organisations internationales, en principe
braves et honnêtes, acceptent de moins en moins de rester les bras croisés
devant l'assassinat des enfants.
D'après le Baath, qui persévère de cacher piètrement et ridiculement
la vérité,
personne ne sait qui est le loup et l'agneau. Heureusement, le peuple Syrien,
nanti des expériences du passé le sait et l'indique, se retrouve aujourd'hui
confronté à ces nouvelles épreuves liées aux manigances d'un régime le plus
mensonger et manipulateur du monde arabe. En effet, ce régime ne cesse de
concocter une mixture diabolique, aux impacts internes et externes, en relation
avec les différents penchants religieux et identitaires voire culturels (et
dans la foulée ceux
du voisinage), qui, par ironie de l'Histoire, renforceraient davantage le
courage et l'imagination des composantes éveillées du peuple Syrien dont le
premier objectif serait l'implosion progressive du régime puisque les courageux
gagnent du terrain tandis que les couards ( sous protection momentanée de deux
membres du Conseil de sécurité de l'ONU a savoir la Russie et la Chine) reculeraient tôt ou
tard. Inévitablement. A l'évidence, la muraille de la peur est en train de
s'écrouler, et celle du courage ainsi que la force du caractère de se
fortifier !
L'EXPERIENCE DE LA
VIE FORME LE CARACTERE D'UN PEUPLE ET NE LE RAMOLLIT
NULLEMENT
En principe, c'est ça l'expérience de l'existence. A titre
d'exemple, lorsqu'on qualifie ce genre de pratique ci-dessus décrite, des
connaisseurs font allusion au recul.
En effet, on dit communément : avec le recul (avec l'éloignement
dans l'espace ou dans le temps et le meilleur jugement qu'il entraîne). Et :
manquer de recul (ne pas disposer de la distance nécessaire
qui permet d'apprécier une situation avec objectivité. Enfin : « prendre du
recul ça permet de réfléchir au sens de l'existence » On dit, chez nous, dans
le même sens : un vantail, d'une ancienne porte, est bruyant au moindre coup de
vent car il lui manque du recul (un soutenant en fer installé derrière une
porte d'entrée principale d'une ancienne maison) Ce manque de solidité d'un
recul serait à l'image des peuples qui ne profitent pas assez ou négativement
des expériences du passé. .Ils demeurent figés, par la force du bourrage des
crânes conjugué aux peurs, voire existent en dehors du temps ! Pourtant, plus
un peuple a plus d'expériences malheureuses dans la vie, davantage il s'aguerrit
et redevient plus résistant et ne cesserait de continuer inlassablement son
chemin sans regarder derrière lui.
Certes, le passé est important à condition qu'il serve à faire progresser les peuples dans le temps et l'espace. A
part ça, nous semble-t-il, c'est de la couardise et perte du temps Et puisque le temps
est une arme a double tranchant, donc les réformateurs devraient cesser de
jouer avec lui. C'est pire que de jouer avec le feu Par conséquent ne jamais
remettre à demain ce que l'on pourrait faire aujourd'hui. A plus forte raison,
lorsque on a déjà assez d'expérience sur ce qui adviendrait de cette démarche
couarde
En revanche, un changement sérieux et courageux conduit
nécessairement vers plus de sérénité mesurée et de progrès avec casse ou sans
casse. En effet, il n'existe pas d'omelette sans casser les œufs notamment dans
ce cas d'espèce ou le bon sens est bafoué chaque jour comme en Syrie. Ce propos
de casser les Å“ufs pourrait être perçu cynique voire « choquer » auprès des
malintentionnés mais il n'existe pas de meilleur moyen pour éradiquer l'horreur
des dictatures car celles-ci ne se reforment nullement, comme l'ont souhaite
récemment des puissances mondiales, du moment qu'elles demeurent déformées a
vie.
L'année 2011 va bientôt prendre fin, celle de 2012 va débuter
aussitôt. Durant l'année en question, les gouvernants arabes, avec les
intellectuels, seront-ils sincères et en diapason avec les vrais et non les
faux enjeux et défis des peuples ? En attendant, il serait utile d'avouer qu'il
existe des peuples amorphes. Une terrible situation. Au fait, qui les a rendus
comme ça. ? Qui ?
L'année 2012 apportera-t-elle des réponses dans ce sens ? Allez
savoir !!!
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com