Alger - A la une

Les Algériennes ont tout arraché dans la souffrance


Les Algériennes ont tout arraché dans la souffrance
Lutte - La participation massive des Algériennes à la lutte contre l'intégrisme durant la décennie noire, s'inscrit dans la continuité de leurs immenses sacrifices durant la Guerre de libération.
Pour la sociologue et écrivaine Mme Fatma Oussedik, «les femmes ont toujours participé au changement. Avant la Guerre de libération, pendant et après. La présence des femmes dans la lutte anticoloniale a été mise en évidence pour montrer que la libération du pays relevait de la volonté du peuple tout entier, y compris les femmes».
Pourtant, à l'indépendance, «on a compris que l'on avait participé au combat comme citoyennes à part entière, mais que l'on devait retourner à nos foyers et nous taire, ce que l'on n'a pas accepté», souligne Mme Zoulikha Bekaddour, universitaire et ancienne moudjahida.
Le foisonnement des associations en Algérie au lendemain des événements d'Octobre 1988 a été marqué essentiellement par la naissance des groupes de lutte des femmes pour leurs droits. Ces groupes avaient un caractère urbain, puisqu'ils sont nés dans les grandes villes (Alger, Oran, Constantine, Annaba, Tizi Ouzou...). L'ampleur et la visibilité prises par ce mouvement dénotent d'un phénomène relativement nouveau tant du point de vue du contenu (références et revendications), que de la forme (types d'actions).
La nouveauté se trouve, également, dans le fait que ces groupes étaient autonomes, tant au niveau de la composante, que des initiatives. La plupart de ces groupes se sont organisés sous la forme associative conformément à la loi de 1987. Toutes ces associations visent l'amélioration du statut de la femme algérienne par l'intermédiaire d'actions politiques.
Elles étaient, toutes, contre le code de la famille considéré comme discriminatoire et anticonstitutionnel, et pour un statut égalitaire, même si elles divergeaient sur les propositions. Un peu plus tard, le nouveau contexte du pays et le terrorisme ont fait que ce mouvement se soit trouvé au devant de la lutte antiterroriste et anti-intégriste, et de la solidarité avec les familles des victimes du terrorisme. Cette caractéristique concernait les associations qui étaient restées sur le terrain (Alger et Oran), puisque les autres se sont mises en veilleuse à l'instar du mouvement associatif dans son ensemble. En revanche, d'autres associations de femmes sont nées, à Alger, durant cette même période.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)