Alger - Revue de Presse

L'insoluble équation des Assemblées locales


Officiellement, il ne reste plus que cinq communes qui sontbloquées avec des retombées des plus négatives sur le vécu du quotidien descitoyens, trop fatigués d'assister à des luttes franchement à rebours desdénégations déclamées d'en haut qui ne convainquent presque personne au sujetd'un «schisme» qui se serait déclaré au sein de l'alliance présidentielle. Etil est même envisagé de dissoudre les Assemblées bloquées. L'on doit à lavérité de dire que beaucoup de ressorts menant jusqu'en haut de la «mécanique»des chefs se sont brisés. A peine les élus composant les nouvelles Assembléeslocales ont eu le temps d'occuper leurs sièges laissésvides que du «charivari» est annoncé un peu partout dans le pays.Parce que, comme il fallait s'y attendre, élues depuis àpeine six mois avec le suffrage d'un citoyen sur trois, les Assembléespopulaires locales connaissent déjà leurs premiers accès de fièvre.Les premières informations en provenance de l'arrière-paysfont état de plus de quatre cents communes où les «choses» se sont bloquéesbien avant qu'elles ne démarrent. En première ligne dans le collimateur desnouveaux élus, les nouvelles modalités d'élection des présidents d'APC et de leurs exécutifs communaux qui sont loin d'être dugoût de tout l'aréopage des élus. Première pomme de discorde dans les rangs«desserrés» des nouveaux édiles, l'octroi de la primature au sein de la communeà la liste ayant obtenu le plus de voix.Mais comment, en effet, adhérer à une telle logique lorsquel'on sait par exemple qu'il existe de nombreuses communes où la différenceentre les partis en compétition est de quelques centaines de voix, voirequelques dizaines. Des sit-in quotidiens, organisés par des citoyens mécontents,devant le siège de plusieurs communes, sous l'oeil certes «torve» maisnéanmoins impuissant des représentants locaux de l'Etat. Cette agit-prop quifermente un peu partout ne trouve-elle pas sa levure dans la nécessairerévision de la loi électorale et sa nécessaire adaptation à la sociopolitiquealgérienne ? Parce que la commune est censée représenter le premier socle de lasuperstructure de l'Etat au sens régalien du terme, le changement, parl'exercice démocratique et pas autrement, ne peut trouver son sens plein et entier que matérialisé au plus bas échelon del'appareil de l'Etat.C'est là pour beaucoup un passage obligé pour lacrédibilisation des institutions de la République, en plein effort de refondation. L'autreenjeu de taille dans la capacité ou non des politiques à mobiliser des citoyenscomme «chloroformés» par des discours rabâchés reste cette «obsession» del'échéance des présidentielles et le bond décisif qu'elle est censée apporter àl'Algérie de demain.Faire attention à ne pas confiner les Assemblées élues dansun rôle de strapontin demeure, et c'est une extrême urgence, le premier étançonà un Etat qui ne veut pas s'écrouler sur ses propres fondations.
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