L'Algérie parmi les pays qui ont capté le plus d'IDE en 2011 Selon l'organisme arabe de garantie des investissements et des exportations

L'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Qatar ont capté, en 2011, plus de la moitié des investissements étrangers et locaux réalisés dans les pays arabes. En effet, les quatre pays pétroliers ont accaparé 63% des IDE, soit 312,5 milliards de dollars, révèle une étude de l'organisme arabe de garantie des investissements et des exportations, basé au Koweït. L'an dernier, les investissements, privés et publics, dans la région arabe avaient atteint, selon l'étude susmentionnée, 496 milliards de dollars contre 490 milliards de dollars en 2010, soit une hausse de 1,2%. Une augmentation enregistrée, en dépit de la vague de violence qui a secoué certains pays arabes, souligne l'organisme sans pour autant donner des chiffres quant aux pays qui ont bénéficié de ces investissements. Il est, toutefois, utile de souligner que ce rapport intervient après la publication, en juillet dernier, par la Cnuced d'un rapport mondial sur les investissements pour l'évaluation des flux financiers d'IDE. Le rapport de la Cnuced, principale référence pour l'évaluation des flux financiers d'IDE, ne va pas dans le même sens que celui élaboré par l'organisme koweitien. Il a relevé l'impact négatif du printemps arabe sur les investissements directs étrangers.Entre 2010 et 2011, le flux d'IDE à destination de l'Afrique du Nord a en effet enregistré une chute brutale de 57%, passant ainsi de 13,6 milliards de dollars à 5,8 milliards en 2011. Principale cause de ce recul général, une dégringolade en Egypte et en Syrie, le premier subissant une année de désinvestissement tandis que les autres pays du Machrek (Moyen-Orient) limitent plus ou moins les dégâts. Le Maghreb résiste mieux et même la Tunisie, en pleine révolution, a presque maintenu son flux d'IDE à 1,1 milliard de dollars en 2011, contre 1,5 milliard en 2010. L'Algérie (2,6 milliards de dollars) et le Maroc (2,5 milliards de dollars) sont tout juste stables et affichent les mêmes flux d'IDE qu'avant la crise internationale de 2008.
B. A.