Un début de solidarité commence à l'étranger avec la lutte des femmes algériennes démocrates.
Les violences contre les femmes prennent de l'ampleur et passent à un autre stade : des agressions physiques et menaces de mort, aux kidnappings, viols, assassinats.
Pendant les vacances scolaires de printemps 1994, des menaces sont affichées dans plusieurs mosquées à travers plusieurs villes du pays contre les femmes et les filles qui ne porteraient pas le voile religieux, et des avertissements aux enseignantes et aux élèves. Ces menaces ont été exécutées et des femmes ont été tuées pour n'avoir pas porté le voile. Les associations de femmes ont engagé une lutte sans merci pour amener les femmes à ne pas se plier aux menaces, et pour faire pression sur les pouvoirs publics en vue de prendre leurs responsabilités. Les responsables militaires et civils du pays sont interpellés pour assurer la sécurité et la protection dans les établissements scolaires à la rentrée.
Des brigades de militantes sont présentes le jour de la rentrée devant les établissements situés dans des quartiers «chauds» en diffusant des textes aux femmes et aux filles et en discutant avec elles, pour les sensibiliser en vue de ne pas porter le voile par peur. Ce fut une certaine victoire de ces femmes.
Et, il faut dire qu'à cette période, les représentations sur les femmes ont beaucoup changé. Ces dernières étaient vues comme le symbole de courage et de résistance, on entendait souvent des réflexions du genre : «Ce sont les femmes qui sauveront l'Algérie», «les hommes de ce pays ce sont les femmes».
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R K
Source : www.infosoir.com