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Débat ouvert aux journalistes et acceptation des critiquesTripartite : Sellal enterre le style Ouyahia


Débat ouvert aux journalistes et acceptation des critiquesTripartite : Sellal enterre le style Ouyahia
«Je ne suis pas celui qui va faire du mal () Je suis là pour assurer une mission, celle de fédérer tous nos efforts. Je tiens aussi à vous dire que tout acte bureaucratique est une recherche de corruption. Cela ne peut plus durer». Sellal veut marquer de son empreinte sa mission de Premier ministre. Il veut couper court avec la pratique Ouyahia.Abder Bettache - Alger (Le Soir)
Pour sa première tripartite en sa qualité de premier responsable de l'Exécutif, Abdelmalek Sellal a innové en la matière.
Dans le fond, et de l'avis de tous les observateurs, il a réussi à faire consensus autour de lui.
Organisations patronales, mouvements associatifs et syndicat ont tous adhéré à la démarche initiée par le Premier ministre.
Dans la forme, le successeur d'Ouyahia a agi là , où son prédécesseur n'a jamais osé faire. Il déclare à l'ouverture de la réunion, que les travaux de la tripartite ne se tiendront pas à huis clos, autrement dit la presse assistera à la plénière.
En second lieu, il a tenu durant ses multiples interventions un discours qui tranche avec celui tenu par son prédécesseur. En guise d'illustration de ce démarquage, Abdelmalek Sellal dira, lorsqu'il fut interpellé sur la question de la dépénalisation de l'acte de gestion que «je ne suis pas celui qui va faire du mal».
La démarche Sellal est désormais explicite. En d'autres termes, l'homme semble inscrire sa démarche dans une perspective bien précise.
Les présidentielles de 2014 ' Sellal n'évoque point ce sujet. Mais il fera savoir que «personne n'est éternel dans son poste» «Aujourd'hui, nous sommes là et demain nous serons ailleurs», a-t-il dit.
«On ne sera jamais des ultra-libéraux»
Le discours d'ouverture des travaux de cette tripartite du premier ministre a duré près d'une quarantaine de minutes. Il a parlé de l'économie d'une manière générale, mais il a surtout procédé à son évaluation. Mais à l'adresse de l'UGTA, il dira que notre action économique ne sera jamais basée sur l'ultra libéralisme».
«Il faut qu'on se le dise, tout acte bureaucratique est une recherche de corruption. Cela ne peut plus durer. La bureaucratie freine l'économie nationale», a martelé Abdelmalek Sellal. Selon lui, la lutte contre la bureaucratie figure parmi les priorités du gouvernement, rappelant que lors du dernier remaniement, le président a désigné un ministre chargé de la réforme du secteur public.
Le Premier ministre s'est dit également conscient des entraves qui continuent de décourager l'investissement et de freiner les projets. Il promet d'intensifier ses efforts pour combattre «la bureaucratie, les passe-droits, simplifier les procédures, débroussailler le maquis des lois, de règlements et directives qui rendent complexe le passage d'un projet à sa phase de réalisation»
«Marchons ensemble»
Lors de son intervention, Abdelmalek Sellal a longuement commenté la situation économique du pays. «Notre économie reste vulnérable en raison de sa dépendance vis-à -vis des hydrocarbures ». Mais, Sellal reste convaincu que cette économie est saine et solide. «Sur le plan financier, l'Algérie est créditeur net du marché financier mondial, elle est quasiment désendettée», a-t-il argumenté. Elle «a réalisé, pour 2012, un taux de croissance économique de 3,3% et une croissance hors hydrocarbures de 7% », a-t-il annoncé.
D'après lui, il y a «urgence à donner une impulsion considérable à notre économie pour qu'elle puisse préserver sa vulnérabilité à travers la diversification de sa production de richesse et d'emplois durables». Pour Sellal, «il s'agit de doter l'Algérie d'une industrie moderne et compétitive pour promouvoir une large diversification de nos exportations et une baisse sensible de nos importations».
En somme, pour le Premier ministre, «le défi est possible à relever et toutes les cartes de réussite sont en notre possession». «Le gouvernement est conscient que pour assumer d'une manière efficace cette mission, la consultation et la concertation avec l'ensemble des acteurs seront le meilleur garant pour une bonne gouvernance économique. Marchons alors ensemble vers la croissance», a-t-il conclu.
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