Reprochant à la tutelle de ne pas respecter ses promesses, le Conseil des
lycées d'Algérie (CLA) a décidé de boycotter la journée du 13 septembre.
A quelques jours de la rentrée scolaire, le CLA, syndicat autonome et
membre de l'intersyndicale a annoncé, lors d'une conférence de presse tenue
hier, à Alger, que les enseignants affiliés à ce syndicat boycotteront le
premier jour de la rentrée scolaire prévue pour le 13 septembre. Le chargé de
la communication et de la formation de ce syndicat, Idir Achour, donnant les
raisons de ce boycott a affirmé que «non seulement la tutelle ne tient pas ses
promesses, mais fait tout pour gérer bureaucratiquement le secteur de
l'Education nationale». La gestion du secteur se fait, selon lui, «à coups de
circulaire en l'absence de l'avis des enseignants, premiers concernés».
Outre qu'il réitère les
revendications du syndicat concernant la révision du statut particulier et la
promulgation du régime indemnitaire, Idir Achour formulera un certain nombre de
critiques à l'adresse de l'Education nationale. Le conférencier commencera
d'abord par donner des chiffres sur les taux de réussite au bac de l'année
scolaire 2008-09 «qui s'est soldé, selon lui, par un taux de 36 % loin des 45 %
annoncé par le ministre qui n'a comptabilisé que les candidats scolarisés sans
tenir comte des abandons et des absentéistes». Cet ««échec» devant
irrémédiablement se répercuter sur l'année scolaire 2009-2010. Il conclura à ce
sujet que «l'on craint que l'on se retrouve avec 44 élèves en classe de
terminale durant cette rentrée». Le nouveau week-end et le concours de
recrutement d'enseignement ont également été abordés, lors de cette conférence.
En ce qui concerne le premier point, le CLA considère que l'adoption du
vendredi et samedi et le mardi après-midi comme jours et après-midi de repos
pour les élèves, aura des répercussion sur les emplois du temps. La solution
aurait été de réduire l'heure de cours à une séance de 45 minutes, selon le
cas. Le conférencier soutiendra que l'Education fait état d'un besoin de 25.000
fonctionnaires entre enseignants et personnel de l'Education «qu'on tarde à
recruter». Les promesses du ministre, quant à l'organisation des concours pour
le recrutement du personnel, ne sont pas évidentes à tenir. Le représentant du
CLA dit «ne pas comprendre le retard dans l'organisation du concours pour le
recrutement de 10 000 enseignants et de 6 000 agents», dont le ministre a fait
part récemment.
Il soutient que le ministère est
seul maître pour prendre la décision concernant la date du concours. «Le
ministre diffère à son gré les dates de concours et on ne sait s'il ne va pas
encore changer d'avis», ajoute le conférencier.
Sur un autre plan, Idir Achour
s'est interrogé : «où sont passées les commissions paritaires
syndicat-éducation censées finaliser les propositions sur le régime
indemnitaire».
Le boycott de la rentrée par les
enseignants du CLA sera suivi d'un programme d'action qui sera discuté par les
assemblées générales qui, ensuite, sera proposé à l'intersyndicale des
syndicats autonomes. Le CLA dans le cadre de son action syndicale devra
organiser en octobre des assises portant sur l'évaluation de la réforme
scolaire depuis son instauration et organisera, également, une rencontre sur la
violence dans les écoles. L'intersyndicale, dont le CLA, prévoit un
rassemblement au même moment de la tenue lors de la tripartite.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com