Alger - Revue de Presse

Barrage de Béni-Haroun Le pompage vers Oued Othmania dès mardi



La complexe et longue opération de colmatage des fissures qui étaient à l'origine d'importantes fuites d'eau ayant pris fin, les responsables de la gestion du barrage de Béni-Haroun ont affirmé jeudi dernier, lors d'une visite organisée à l'intention des médias locaux sur les sites des différentes structures périphériques du gigantesque ouvrage, qu'ils procéderaient, dès mardi prochain, au pompage des eaux via la méga station de la wilaya de Mila vers le barrage tampon de Oued El-Athmania. La seconde étape du processus, soulignera à l'occasion M. El- Manaa Azzedine, directeur de la gestion de la méga station, consistera à entamer la deuxième opération des travaux effectués au niveau du tunnel de Sidi Khelifa. Pour rappel, des travaux avaient été engagés, il y a quelques mois, au motif des fissures survenues sur les installations du tunnel de transfert et qui ont conduit à l'arrêt du pompage des eaux. De cause à effet, la mise en service, annonce-t-on, de la deuxième pompe, sera effective d'ici deux à trois mois et permettra selon M. El-Manaa de doubler la capacité de pompage. Sur le registre de la maintenance et du suivi des installations, d'autant que les nombreux « couacs » enregistrés ici et là invitent à plus de rigueur, et selon les clauses du contrat reliant le département de l'hydraulique, c'est cette société réalisatrice du projet, le binôme « Dragados — Alstom », qui gérera le fonctionnement de ces deux pompes pour une période de 10 ans, et devra dans l'intervalle former aussi des ingénieurs algériens afin qu'ils puissent au moment venu prendre le relais. Concernant l'alimentation de Constantine, il faut savoir que la ville est alimentée par une canalisation longue de 65 km, dont la réalisation a été l'oeuvre d'une entreprise chinoise, pour un coût estimé à 5 milliards de dinars via le couloir 3 du barrage Béni-Haroun et qui dessert Aïn El-Bey, la nouvelle ville Ali Mendjeli et l'importante agglomération d'El-Khroub. Le couloir 3 assure aussi le transfert des eaux de Béni-Haroun vers la station de pompage de la ville de Aïn Smara, qui alimente pour sa part les deux réservoirs érigés, le premier dans cette même localité et le second à la nouvelle ville Massinissa. Le réservoir d'Aïn Smara est considéré comme un maillon fort sur le tracé du « couloir 3 », avec une capacité de 2.500 m3, dont la mise en service a amélioré les conditions de stockage en eau potable dans une localité où résident plus de 35 000 habitants. S'agissant du deuxième réservoir implanté à la nouvelle ville Massinissa, d'une capacité de 20 000 m3, il devra assurer de l'eau potable à une population estimée à 120.000 habitants. Actuellement, près de 60 000 m3 parviennent chaque jour, à partir du barrage Béni-Haroun, à Constantine et son immédiate périphérie, et les responsables des services de l'hydraulique ont assuré jeudi, à qui voulait les entendre, qu'à l'avenir, ce sont 260 000 m3 jour qui annihileront pour de bon le spectre des pénurie d'eau. Pour faire bonne mesure, M. El-Manaa, le premier responsable de la gestion de la structure hydraulique, très disert jeudi, a tenu à mettre en exergue les performances « pharaoniques » de la méga station de pompage du barrage de Béni-Haroun, dont « une seule pompe, dira-t-il, équivaut à un travail de 1.000 pompes ordinaires, précisant que 220 000 volts sont consacrés au processus de pompage des eaux, soit l'équivalent de l'alimentation électrique de trois wilayas, de la dimension de Mila » !
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