Louisa Hanoun craint l’embrasement social
L’envolée sans précédent des prix des produits de base continue d’agiter la scène politique nationale et c’est au tour de Louisa Hanoun de mettre en garde contre un «Octobre-88» bis...
La présidente du Parti des travailleurs, avec sa ten-dance «paranoïaque» à voir partout des menaces sur le pays, a cette fois-ci raison de considérer l’envolée des prix des produits de large consommation comme «une bombe à retardement», à l’approche du Ramadhan. Tout en s’interrogeant, à juste titre, sur les parties qui sont «derrière ces augmentations que rien ne justifie», Mme Hanoun n’hésite pas à rappeler que Octobre-88 a commencé ainsi, «avec des provocations contre les travailleurs». Et cette augmentation, elle l’a considère comme telle. C’est pourquoi elle appelle à l’ouverture d’un débat national en vue d’identifier les causes et trouver les solutions adéquates à ce phénomène qui intervient à l’approche de la rentrée scolaire et du mois de Ramadhan. Au passage, elle a salué la mise sur pied du Comité ad hoc de veille et de suivi des prix, annoncée mercredi par le Gouvernement, tout comme elle affirme soutenir l’initiative que compte prendre l’UGTA, dans ce sens. A propos d’UGTA, elle se félicite aussi de la dernière déclaration de Abdelmadjid Sidi Saïd dans laquelle il annonçait «une grande surprise» qui attend les travailleurs pour la rentrée prochaine, concernant la révision du point indiciaire dans le cadre de la révision des salaires de la Fonction publique. Mme Hanoun a qualifié cette «surprise» de «bonne décision», espérant qu’elle sera concrétisée, ce qui permettra, a-t-elle dit, de consolider l’Etat et de satisfaire les travailleurs. Par ailleurs, et fidèle à son discours, la Première dame du Parti des travailleurs a dressé un réquisitoire sévère contre l’accord que l’Algérie a signé avec l’Union européenne. Au non de «la souveraineté», son grand dada, elle estime que notre pays doit tout simplement «geler cet accord de partenariat» qui représente pour elle «une véritable menace pour le produit algérien». Quid du risque que peut encourir le pays, dans le cas d’un gel. Elle cite les exemples des présidents bolivien et vénézuélien qui ont remis en cause des accords signés par leurs prédécesseurs, au nom du principe de souveraineté. Abdelhamid Temmar et Chakib Khelil, «les deux visages du capitalisme sauvage en Algérie», n’ont pas échappé encore une fois à la hargne de la Première dame du Parti des travailleurs, en demandant au président de la République «leurs têtes». Sinon, le reste de son intervention a porté sur le sens et le programme de l’université d’été. Le programme détaillé de celle-ci portera sur l’examen de plusieurs thèmes, suivi d’ateliers pratiques qui s’étaleront sur quatre jours et qui porteront sur «l’histoire du mouvement ouvrier» et «l’entente internationale des ouvriers et des peuples». Il sera également question de l’examen du thème: «Il n’y a pas d’avenir pour celui qui n’a pas de passé: retour à l’histoire du parti des travailleurs», outre l’examen du thème relatif à «la démocratie politique et la démocratie sociale: la relation entre les droits sociaux et l’existence des Etats, des partis et des syndicats». Ce thème sera suivi d’un atelier sur «l’action syndicale», et l’examen d’autres thèmes dont notamment «La lutte des nations contre la mondialisation», «Définition de la mondialisation» et «Les actions pratiques en vue de faire connaître les activités du parti au niveau international» ainsi que la préparation des prochaines élections locales. Les travaux de cette université d’été seront sanctionnés par un rapport final intitulé «la défense de la nation: nos responsabilités».
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Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com