De nombreux habitants ont raconté avoir vu le bus vaciller avant de tomber. Certains n’ont pas hésité à plonger dans l’oued pour tenter d’aider les passagers piégés.
Drame à Alger !
Un tragique accident a endeuillé, hier en fin d'après-midi, la capitale. Vers 17h46, un bus de transport de voyageurs a dévié de sa trajectoire avant de basculer du pont et de s'écraser dans le lit de l'oued Mohammedia, à hauteur de la commune d'El Harrach, en direction du quartier de Bel Air.
«Le bilan est particulièrement lourd: 18 personnes ont perdu la vie sur le coup. 23 autres passagers, dont trois dans un état critique, ont été secourus et transportés en urgence vers l'hôpital local.»
C'est ce qu'indique la Protection civile dans un communiqué.
«Les dépouilles des victimes ont été transférées à la morgue de la même structure», ajoute la même source.
Selon les premiers éléments, ce «bus de la mort» assurait la liaison entre Reghaïa et Tafourah. D'après les premiers témoignages, le véhicule transportait une quarantaine de passagers lorsque l'accident s'est produit. Des témoins présents sur place au moment de l'accident racontent que ce véhicule de transport a dérapé avant de basculer du haut du pont et de se noyer dans l'oued.
La scène, d'une brutalité extrême, a provoqué un mouvement de panique dans le quartier et attiré de nombreux riverains sur les lieux. De nombreux habitants ont raconté avoir vu le bus vaciller avant de tomber. Certains n'ont pas hésité à plonger dans l'oued pour tenter d'aider les passagers piégés.
«On a entendu un bruit énorme, comme une explosion. Quand on est arrivé, des gens criaient à l'aide», confie un jeune riverain, encore tremblant.
La Protection civile a de suite réagi. Elle s'est déployée en nombre en mobilisant 25 ambulances, 16 plongeurs et 4 embarcations semi-rigides pour mener les opérations de sauvetage et de récupération. Les équipes ont travaillé sans relâche, fouillant les eaux et les abords de l'oued à la recherche de survivants ou de victimes coincées sous l'épave.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, les recherches se poursuivent sur place.
Le ministre de l'Intérieur, celui des Transports et le wali d'Alger se sont déplacés sur les lieux le soir même.
Les circonstances exactes de l'accident restent à déterminer. Une enquête a été ouverte pour établir les causes de ce drame.
Néanmoins, cela remet sur le devant de la scène le débat sur la sécurité routière, notamment avec les bus de transport de voyageurs privés. Il s'agit de cercueil roulant. Ils traitent les voyageurs comme du bétail, ne respectant presque aucune norme de sécurité. Les «slalom» et autres dépassements dangereux sont leur quotidien. Ce drame n'est pas un cas isolé. Des accidents aussi violents impliquant des bus de transport sont fréquemment signalés. Mais ils ne sont pas les seuls à être responsables de ce terrorisme routier. C'est devenu quotidien. Cette saison estivale a été particulièrement meurtrière.
La semaine dernière, par exemple, 50 personnes sont décédées et 2.180 autres ont été blessées dans 1.637 accidents de la circulation survenus à travers le pays. Il est donc temps de sonner le holà...
Photo: L'Expression
Walid Ait Said
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Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Walid Ait Said
Source : https://www.lexpressiondz.com/ publié le samedi 16 Août 2025