Les viticulteurs courtisés

Les viticulteurs qui ont procédé à l'arrachage de la vigne, d'une manière unilatérale ou par consentement tacite de l'autorité agricole, n'ont pu boire le calice jusqu'à la lie à cause des dernières mesures prises par l'Etat en rapport avec l'effacement de la dette des fellahs.

 Les conditions du marché des liqueurs et des alcools s'étant améliorées à l'échelle mondiale et les transformateurs de la wilaya de Aïn-Témouchent (ONCV, VDO, SGCO et autres) forcés à se disputer le parc vitivinicole, constituent sans contexte le terrain fertile où chaque opérateur s'est mis à vanter ses prestations et à faire valoir ses raisons pour attirer de nouveaux clients.

 Certains ont même anticipé les choses et ont commencé à céder des avances au taux de 7.000 à 5.000 dinars/ha pour les travaux de taille de la vigne effectués pendant les mois d'octobre et novembre 2009.

 Selon des informations recueillies auprès de viticulteurs rattachés aux caves gérées par l'ONCV et la SGCO, pas moins de 600 viticulteurs ont signé des contrats avec le premier transformateur et un peu plus pour le second opérateur qui détient des caves à O/Berkèche, El-Malah, El-Amria, Aïn Tolba, Aghlal, Aoubellil.

 La région du grand Berkèche, ou zone à vin d'origine garantie (VAOG), subit de forte pression de la part des transformateurs qui n'arrêtent pas d'améliorer les prestations pour stimuler davantage les fellahs.

 Selon le même canal d'information, des transformateurs, entre autres l'ONCV et la SGCO, auraient avisé les viticulteurs pour se préparer à l'utilisation de fertilisants et de produits phytosanitaires pendant la période de la formation et de la maturation des grappes de raisin, voulant s'imposer en tant que label représentatif de la wilaya de Aïn-Témouchent : c'est devenu une nécessité de première priorité pour tous les transformateurs et chacun est appelé à améliorer qualité, prestation et marketing de ses produits, des conditions assez serrées que le marché national et international exige. Voilà un domaine où il est dit: vendre avant de produire...