La ville revoit ses projets

Devant s'effectuer il y a environ un moiset demi, la visite de travail de M. Abderrachid Boukarzaza, ministre déléguéchargé de la ville auprès du ministère de l'Aménagement du territoire et del'Environnement, a eu lieu mercredi dernier. Alors qu'il venait à peine de serendre à la polyclinique Al-Essabah d'Aïn Témouchent où il a eu d'amplesexplications relatives à sa réalisation et la couverture médicale qu'elleassure, que la nouvelle des attentats perpétrés à Alger contre le palais dugouvernement principalement a profondément touché la délégation ministérielle.Le plus important à retenir des propos du ministre délégué est la nécessité devouloir «intégrer les espaces verts et les aires de jeux dans toutes lesinfrastructures» et plus particulièrement les plans d'occupation de sol (POS).Cette approche cadre bien avec le lancement des projets communautaires(connaissant des retards à Aïn Témouchent) que le ministère de l'Emploi et dela Solidarité nationale entend généraliser là où les besoins se font sentir.Faute d'avoir des structures propres à lui le ministère chargé de la ville nepeut, à priori, coordonner à distance les actions entreprises dans les tissusurbains à moins que la direction de l'Environnement ne s'en chargeprovisoirement. Cependant, le système d'information géographique (SIG), déjàopérationnel dans la nouvelle ville Akid Othmane d'Aïn Témouchent, a fortementimpressionné le ministre qui projette sa généralisation à tout le pays, cite M. Khelifa Mohamed Saïd, conseiller du ministre.Parlant du SIG, ce dernier estime que c'estun instrument qui aiderait les gestionnaires de la ville à prendre lesdécisions. En outre la loi 06/06 du 20/02/2006, portant orientation de la villea jalonné les grands axes de développement des cités urbaines et des métropolesd'envergure régionale et méditerranéenne. Le plus important à retenir, estimenotre interlocuteur M. Khélifa, est l'amélioration de la fonctionnalité de laville, la relance de l'économie urbaine de développement durable, la maîtrisede la croissance de la ville et la préservation de l'environnement. Cettemutation doit se dérouler en harmonie avec l'ensemble urbanistique selon unearchitecture reflétant le cachet civilisationnel de nos villes selon latriptyque berbero-arabo-musulmane. Cependant, le département du ministredélégué chargé de la ville a-t-il les moyens humains, matériels et financierspour mettre en oeuvre cette philosophie? Tout l'intérêt repose sur cettequestion centrale.