Selon les récentes statistiques de lawilaya, que nous prenons à titre indicatif faute de ne pouvoir les confronteravec ceux devant être élaborés par un office dûment habilité, la populationactive est estimée à 116.729 personnes. En toute vraisemblance ce chiffreparaît en-deçà de la réalité car le secteur de l'informel, toutes branchesd'activités confondues, n'est pas comptabilisé alors qu'il prend desproportions incontrôlables induisant une évasion fiscale que d'aucuns sousestiment à plus d'un titre.En se référant aux statistiques desservices habilités de la wilaya d'Aïn Témouchent, l'on constate que le secteurde l'agriculture, élargi aux activités de la pêche et celles des forêts, occupela première place de la grille avec 30% de postes d'emploi que le rapport neprécise d'ailleurs pas s'ils sont temporaires ou permanents. Comme le souligneune spécialiste, il ne faut pas juger les secteurs sur les enveloppes qui leursont allouées par l'Etat mais sur nombre de postes de travail créés. C'est surcette base qu'on jauge l'efficacité des programmes mis en place et les impactssocio-économiques induits. Le taux de 30% représente 35.019 personnes de lapopulation active. Si l'on se réfère aux données du secteur de l'agriculture,aux exploitations agricoles collectives et individuelles ainsi que celles desfermes pilotes, des instituts et des offices, on s'autorise à affirmer que letaux généré en matière de postes de travail créés est plus important et dépassede loin le seuil des 30% . Le BTPH, par ailleurs, occupe le secondrang de la grille avec 21,56%, une traduction logique qui va en adéquation avecla vocation de la wilaya. Mais il est bon de s'interroger si la main-d'oeuvredite qualifiée et celle spécialisée, recrutées hors wilaya sont comptabiliséesdans la population active de la wilaya d'Aïn Témouchent. Cette informationsouvent ignorée ou omise par inadvertance, peut influer sensiblement sur lesécarts et les ratios. D'ailleurs ce souci majeur a suscité une grandepréoccupation de la part des autorités et des opérateurs, en matière de lanon-disponibilité de la main-d'oeuvre spécialisée des corps secondaires de services.Le fait d'ajouter de nouvelles filières professionnelles, que le secteur de laformation professionnelle devait prendre en charge (cas des sections détachéesde maçonnerie), a été ressenti d'une manière sérieuse lors du lancement duprogramme des 11.500 logements, au titre du quinquennal 2005-2009. Avouons-le, la wilaya d'Aïn Témouchent aété, en quelque sorte, le leader dans ce domaine de formation. Cependant, si lenombre de personnes travaillant dans l'administration et le commerce d'une partet le transport d'autre part, représente respectivement les taux de 19,69 et17,88%, il n'en demeure pas moins que les secteurs des services et del'industrie sont à la traîne avec 7,37 et 3,5% . Ces taux connaîtront sûrementdes augmentations appréciables dès 2008, avec la mise en route de plusieursprojets d'envergure qui demanderont une main-d'oeuvre multi-secteurs et deservices que généreront les activités annexes gravitant autour du futur pôleindustriel.
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Posté par : sofiane
Ecrit par : Belhadri Boualem
Source : www.lequotidien-oran.com